Archives de l'auteur: Claude Demers

Claude Demers

l'auteur de ce blogue. Retraité et professeur d'échecs à temps partiel.

Grève générale historique en Espagne

Avec 11 millions de travailleurs en grève pour 24 heures, malgré les ententes entre centrales syndicales pour maintenir les services essentiels et 3 millions de manifestants dans les rues à travers le pays, l’Espagne a connu aujourd’hui un mouvement de grève historique, plus important selon les leaders syndicaux que les grèves de 2002 et de 2010. Parmi les faits significatifs de la journée soulignons que ce sont principalement les ouvriers des industries (automobile, mines, aéronautique, sidérurgie), dont 97% ont fait la grève, qui ont dirigé ce mouvement, y compris par des occupations d’usines.

Cette grève marque aussi une radicalisation du mouvement ouvrier dont le thème principal était contre la réforme du travail, alors que le PSOE (Parti ouvrier socialiste d’Espagne) réformiste, favorisait de son côté un dialogue social pour mieux faire passer la réforme.

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Chavez en avance dans les sondages

Chavez grandement en avance dans les intentions de votes au Venezuela. C’est le constat des plus récents sondages en vue des élections d’octobre 2011. Perçu comme un plébiscite sur les réformes des dix dernières années, la privatisation du pétrole que réclame l’opposition sera aussi au cœur des enjeux électoraux.
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Les policiers décident qu’une manifestation tout à fait légale devienne illégale

Hier le 15 mars avait lieu à Montréal la traditionnelle manifestation contre la brutalité policière. Peu après le début de la manif des casseurs cagoulés se sont mis à l’oeuvre et auraient lancer des projectiles contre des vitrines. C’est alors que selon le journal La Presse, les policiers ont décidé de rendre cette manifestation illégale. « À 18h20 les policiers ont diffusé leur premier message »: déclarant que la manifestation était maintenant illégale ». Je ne discute pas ici des événements comme tels mais n’y a-t-il pas là une brèche sérieuse dans le système démocratique de la Ville de Montréal lorsque les policiers ont le mandat de décider par dessus le pouvoir des élus, ce qui est légal et illégal à Montréal. L’ancien maire Drapeau avait déjà adopté une loi anti-manifestation, fort contestée d’ailleurs. Sous la pression le droit de manifester avait été accordé avec l’obtention d’un permis de la Ville par les organisateurs. Quoiqu’il en soit il s’agissait toujours d’une loi municipale. Or, nous voilà rendu où ce sont les policiers eux mêmes qui prennent ce genre de décision. Cela m’apparaît fort inquiétant, d’autant plus que je n’ai pas vu un seul commentaire contestant ce pouvoir des policiers, en dehors des manifestants outrés, bien entendu.

En réponse à Djemila Benhabib

Dans son article intitulé « Pour que plus aucune femme dans le monde n’ait honte d’être femme » Djemila Benhabib propose différentes mesures concernant la laïcité. J’appuie son analyse et ses propositions en générale, sauf une pour laquelle j’ai laissé le commentaire que voici sur son blogue.


Je partage cette opinion sauf sur un point : 3) L’interdiction du port de signes religieux ostentatoires dans les écoles aussi bien pour les élèves que pour le personnel de l’éducation. – Je suis tout à fait d’accord avec cette interdiction pour le personnel enseignant mais pas pour les élèves. Cela constituerait clairement à mon avis une infraction à la charte des droits et liberté et une restriction du rôle des services publics. D’ailleurs si cela devait s’appliquer aux élèves qui fréquentent l’école publique, la logique voudrait que cette même règle s’applique à tout usager des services publics quelqu’ils soient. C’est une chose qu’un représentant (fonctionnaire ou enseignant) ne porte aucun signe distinctif qui pourrait à la rigueur donner à penser que cette croyance (bien que personnelle) est conforme, sinon même endossée, par le biais de sa fonction et de son autorité en tant que serviteur de l’État. Mais c’en est une autre lorsqu’elle constitue une restriction dans l’accès pour tous aux services publics.

100 millions de grévistes en Inde. Silence concerté de la presse

Aujourd’hui le 28 février l’Inde fut le témoin d’une grève générale historique. Historique non seulement pour l’Inde mais pour l’ensemble des pays de la planète. Grève tant politique qu’économique où 100 millions de travailleurs ont débrayé pour contrer les mesures néo-libérales et les inégalités croissantes dans un pays qu’on se targe de qualifier de pays émergent, dirigé par un gouvernement de centre-gauche.
Curieusement les grands médias du Québec ont pratiquement passer cette nouvelle sous silence où comme Cyberpresse ont transformé 100 millions par « des millions » minimisant considérablement l’ampleur du mouvement.
Faits significatifs, cet appui massif aux revendications des travailleurs fut rendu possible grâce à l’unité des 11 grandes centrales syndicales du pays et la participation de 5000 plus petites organisations syndicales de base.

Du registre des armes d’épaule au contrôle d’Internet

C’est aujourd’hui que sera aboli officiellement le registre des armes à feu. Le principal argument du gouvernement Harper ayant mené à cette décision était que ce registre, du fait qu’il obligeait les Canadiens à enregistrer leur arme d’épaule, faisait d’eux des criminels. À noter que les coûts dits exorbitants du registre avaient déjà été honorés. Et le fait que les armes doivent être déclarées, comme on le fait pour une automobile, ne déclenchait aucune enquête criminelle, ni ne rendait suspect de criminalité le propriétaire d’une arme à feu, sinon cette arme lui aurait été retirée.

Sincérité ou hypocrisie ?

Jugez-en par vous même. Maintenant que cette affaire est réglée, le gouvernement Harper vient de déposer un projet de loi autorisant les autorités policières à accéder aux données des individus qui utilisent Internet.

Lequel entre le registre des armes à feu et le contrôle de vos données sur Internet vous considère le plus comme un criminel ?


Pétition en ligne pour dénoncer le Projet de loi sur la surveillance électronique

La grande illusion – Réflexion sur la social-démocratie

À sa naissance, la social-démocratie représentait un courant de pensée révolutionnaire. Née du mouvement politique que les crises économiques du système capitaliste naissant provoquèrent, le mouvement socialiste rassemblait une forte opposition à des conditions de travail inhumaines. Elle avait plusieurs représentants ouvriers au parlement. Treize à quatorze heures de dur labeur par jour, six jours par semaine, les travailleurs ne disposaient généralement que d’une maigre journée de repos pour se refaire un peu d’énergie afin d’affronter une autre semaine de travail.

Le capitalisme venait de substituer au servage féodal l’appropriation de la force de travail des ouvriers par les propriétaires d’entreprises. Les salaires avaient deux objectifs : – assurer la régénérescence de cette force de travail – permettre l’écoulement de la marchandise pour faire rouler l’économie.

Deux facteurs de crise apparurent très tôt à la naissance du capitalisme.

  1. La soif du profit maximum entraîna des conditions de travail de plus en plus inhumaines. La hausse de la productivité ne pouvait se réaliser que sur le dos du travailleur et l’accroissement du chômage. Celui-ci à son tour exercera une pression à la baisse sur les salaires et deviendra même un critère vital pour la survie du capitalisme. Sur le plan politique, cette situation entraîna la radicalisation du mouvement ouvrier.
  2. La demande se situant toujours en dessous de l’offre, le marché deviendra trop exigu. On assistera à des crises de surproduction parallèlement à l’aggravation des conditions de vie des travailleurs. Les frontières établies après la révolution bourgeoise ne suffiront plus à contenir l’expansion du capital et de son pouvoir politique. L’intervention de l’État pour protéger le marché local ne pourra stopper l’élan des grandes puissances économiques pour conquérir les marchés extra-territoriaux. Le germe de la guerre fait son apparition. Sur le plan politique, la bourgeoisie répondra à ce nouveau besoin d’expansion par un cri de ralliement national.

À la fin du 19e siècle, le mouvement ouvrier est à la croisée des chemins. Alors que plusieurs de ses représentants étaient élus au Parlement ou à l’Assemblée nationale (ce fut le cas en Angleterre, en France et en Allemagne) il fut confronté aux choix que lui proposaient d’un côté la grande bourgeoisie nationale et de l’autre, celui des dirigeants ouvriers plus radicaux.

En politique, aucun modèle alternatif n’avait encore existé. Les menaces de chaos répandues par les dirigeants politiques, l’incertitude économique, mais aussi la corruption naissante dans le mouvement ouvrier et la collusion entre plusieurs de ses dirigeants avec les représentants du pouvoir, allaient provoquer une profonde division au sein du mouvement.

Sur les deux questions fondamentales auxquelles elle était confrontée, une fraction importante des députés et des représentants sociaux-démocrates optèrent pour les choix de l’État bourgeois. Face aux conditions inhumaines de travail ils optèrent pour des reformes temporaires et de surface refusant de voir dans la nature du capitalisme la cause principale de la détorioration des conditions de vie des travailleurs. Face à la crise des marchés, ils votèrent donc avec la bourgeoisie pour les budgets de guerre et le rassemblement du peuple sous le drapeau national. L’industrie militaire devenant elle-même un facteur d’emploi et de sortie de crise. Tandis que de l’autre côté, la tendance plus radicale du mouvement ouvrier fit appel au rassemblement des travailleurs sous un seul drapeau, indépendamment de leur nationalité, celui de la classe ouvrière. Leur slogan était : Non à la guerre ; transformons la guerre capitaliste en guerre révolutionnaire pour renverser les gouvernements bourgeois et mettre sur pied un gouvernement des travailleurs.

Cette première grande division du mouvement ouvrier en courants réformiste et révolutionnaire se manifesta concrètement entre ceux de la social-démocratie qui appuyèrent la Première Guerre mondiale et ceux qui donnèrent leur appui à la Révolution d’Octobre.

Le même scénario se poursuivit entre la Première et la Seconde Guerre mondiale. Les appels pour la réunification du mouvement ouvrier contre la montée du fascisme n’eurent que très peu d’écho, les réformistes refusant généralement toute alliance avec les communistes. Plusieurs endossant même l’idée caressée par une frange de la grande bourgeoisie qui espérait que fascistes et communistes s’autodétruisent l’un et l’autre.

Deux cas relativement récents et partiellement réussis du front uni des travailleurs, réunissant courant réformiste et révolutionnaire, se soldèrent par des échecs fracassants. Celui de l’Unité populaire du Chili dans lequel le Parti communiste du Chili et le Parti socialiste chilien réussir à regrouper autour d’eux un vaste front national qui allait porter au pouvoir le gouvernement Allende en 1970. Et celui de la coalition du Parti socialiste et du Parti communiste français, qui allait élire dans la même période, le gouvernement de François Mitterrand.

Dans le cas du Chili, ce furent en grande partie les illusions envers l’acceptation par la bourgeoisie des changements engrangés par le nouveau gouvernement qui furent en cause. Des illusions qui se sont principalement manifestées en négligeant de réformer les structures de l’armée et de remplacer les dirigeants mis en place par l’ancien régime. Dans le cas de la France, ce furent illusion par dessus illusion. Les socialistes trahirent leurs engagements sociaux et les communistes se reposèrent sur leurs acquis traditionnels prenant leur distance du mouvement progressiste mondial. Au point que le PCF se distingue à peine aujourd’hui, sur les grands enjeux mondiaux, de la social-démocratie au point d’éroder sérieusement leurs appuis traditionnels

L’échec du réformisme n’est donc pas un cas isolé. Et pour cause, car en aucun cas, les sociaux-démocrates n’ont réformé quoi que ce soit. Tout au plus, ont-ils cherché à aménager le capitalisme pour le rendre plus acceptable par la population. Dans la plupart des pays, même en Suède où elle domina la scène politique durant plus de 70 ans, la social-démocratie est devenue un véritable cheval de Troie qui finit par soumettre l’État aux desiderata de l’Establishment économique. Sur les deux grands enjeux auxquels les forces démocratiques furent de tout temps confrontées : la guerre et le capitalisme, les partis sociaux-démocrates se sont rangés du côté de la guerre et en faveur du capitalisme. En Angleterre le Labor Party fut le principal allié des États-Unis dans la guerre en Irak et dans le virage néolibéral. En Grèce, pays qui a le plus haut budget militaire de toute l’Europe en rapport avec son produit intérieur brut (PIB), le Parti socialiste (PASOK) fut le principal instigateur de la dégradation du niveau de vie au profit des banques. Aujourd’hui allié des conservateurs et de l’extrême droite, le PASOK abandonne complètement le sort de la démocratie au diktat des grandes institutions financières européennes.

Lorsque la fraction révolutionnaire du mouvement ouvrier et démocratique ne réussit pas à rassembler un large appui politique, les populations ont généralement tendance à opter pour la droite comme alternative aux échecs réformistes, qui passent alors pour des échecs du socialisme. Le Canada n’échappe pas à ce phénomène. Les plus grands succès du Nouveau parti démocratique du Canada furent provinciaux: il prit le pouvoir en Saskatchewan, au Manitoba, en Colombie-Britannique et en Ontario, ainsi que dans le territoire du Yukon. Le cas le plus frappant fut certainement celui de l’Ontario, où le chef du gouvernement du NPD, Bob Rae a entraîné la province dans des politiques d’austérité qui ont provoqué la prise du pouvoir par les Conservateurs. Bob Rae est devenu depuis une des personnalités en vue pour la course à la chefferie du Parti libéral du Canada, dont il est présentement le chef par intérim.

Aux élections générales du 2 mai 2011, le Nouveau parti démocratique du Canada réalisa sa plus grande percée de l’histoire en devenant pour la première fois l’opposition officielle à Ottawa. Le NPD obtint 30 % des voix et fit élire 103 députés. Cette percée fut possible grâce, en grande partie, à la débandade du Bloc québécois qui n’a jamais pu se positionner comme une alternative crédible à Ottawa. n’ayant de représentation politique qu’au Québec. Mais il ne fallut pas longtemps après cette percée pour que le visage néo-capitaliste du NPD resurgisse. Peu après son élection, le député NPD de Rosemont-la-Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, qui avait donné son appui à la campagne « Un bateau pour Gaza », fut obligé de se rétracter devant les pressions d’Israël et de la direction de son parti. Le NPD évite le plus possible de se prononcer sur les grands enjeux internationaux. Mais lorsqu’il le fait, c’est pour se ranger du côté des puissances interventionnistes, fidèle à la tradition réformiste de cette frange de la social-démocratie qui provoqua la division du mouvement ouvrier à la fin du 19e siècle.

Or, est-il nécessaire de rappeler que la politique des socio-démocrates vis-à-vis la guerre n’est qu’un des deux volets de la politique du sauvetage du capitalisme mondial ? Lorsque menacé de survie sous le poids de ses contradictions le capitalisme n’hésite pas à puiser dans ses réserves. Lorsqu’il est à cours d’alternative, il fera appel à l’extrême-droite fascisante tel que nous l’enseigne le cas de l’Allemagne nazie et plus récemment, celui de Pinochet au Chili. Sinon la social-démocratie lui permettra de nourrir longtemps l’illusion que la libre entreprise et l’économie de marché sont les plus grandes vertus de notre époque. Avec le phénomène du libre-échange et celui de la mondialisation où la fusion du grand capital atteint des sommets, les différences traditionnelles entre Conservateurs et Libéraux, Républicains et Démocrates s’estompent de plus en plus. Au Canada, comme en Europe, la social-démocratie ne fera qu’entretenir l’illusion de la démocratie à travers le jeu de l’alternance politique.

Échec de la coalition de droite en Grèce sur le plan de sauvetage de la Troïka

Après plusieurs jours de pourparlers sur des questions apparemment techniques, difficiles à résoudre, il s’avère que le Parti Nouvelle-démocratie (conservateur), le Parti social-démocrate (PASOK) et le parti d’extrême-droite (LAOS) n’aient pas réussi à s’entendre pour faire accepter les exigences de la Troïka (l’Union européenne (UE), la Banque commerciale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI)) aux Grecs, comme conditions préalables à la nouvelle tranche d’aide de 130 milliards d’euros à la Grèce.

Selon le journal Libération , depuis un an déjà l’appauvrissement des Grecs a atteint des résultats étourdissants. En plus de coupures importantes dans les pensions, l’âge de la retraite a été augmenté. Les salaires des fonctionnaires sont tombés de 1300 euros en moyenne en 2009 à 850 euros, aujourd’hui.

Mais c’est sur une coupure supplémentaire de 15% des pensions de retraite que les discussions des derniers jours ont achoppées. Il faut souligner que les grandes centrales syndicales avaient appelé les travailleurs à la grève générale le 7 février, grève qui a été respectée dans tout le pays et qui fut accompagnée de nombreuses manifestations dans une soixantaine de villes.


Autres infos
Crise humanitaire en Grèce


Attention :
Quelques heures après la publication de cette brève, les médias annonçaient que le gouvernement grec était arrivé à un accord avec la Troïka sur l’application des mesures d’austérité, telles que demandées par cette dernière. Les nouvelles ne disaient pas toutefois si l’accord avait été atteint à l’unanimité ou dans la division. Mais sitôt annoncé cet accord, les grandes centrales syndicales qui avaient déclenché la grève générale en début de semaine ont appelé à une nouvelle grève générale pour vendredi et samedi.

Grèce : La mondialisation verra-t-elle les États sous la tutelle des groupes financiers ?

Si la tendance se maintient, les pays occidentaux pourront difficilement se réclamer de la « démocratie » alors qu’on assiste avec la pression des groupes financiers sur la Grèce à une véritable mise sous tutelle du gouvernement, alors que les pressions se font de plus en plus grandes pour forcer de l’extérieur, la marche que le gouvernement grec devrait suivre. Le gouvernement dit d' »Unité nationale », composée des Conservateurs, des Socialistes du Pasok et de l’extrême-droite, n’arrivent toujours pas à s’entendre sur la réalisation des mesures irréalistes imposées par les créanciers, face au mécontentement populaire et au déclenchement d’une nouvelle grève générale, le gouvernement subit des pressions qui prennent de plus en plus l’allure d’ordres dictés par la Troïka (BCE, UE, FMI).

À lire : Les négociations continuent, le pays se met en grève générale
À lire aussi cette article de Marianne qui illustre la déchéance de tout un pays.

Caterpillar : le Libre-échange avec les États-Unis et le Mexique continue ses ravages

Avec des profits de près de 5 milliards de dollars l’an dernier, et un chiffre d’affaires de 61 milliards de dollars, Caterpillar dont le PDG, Doug Oberhelman venait de voir son salaire doubler pour attendre 10,5 millions de dollars par année, demandait à ses employés de l’usine de fabrication de locomotives Electro-Motive Canada de London, en Ontario, de réduire leurs salaires de 50%. Devant le refus de ces derniers l’entreprise annonça brutalement la fermeture de l’usine et la délocalisation de sa production aux États-Unis et au Mexique. 465 travailleurs perdent ainsi leur emploi et viennent s’ajouter aux victimes directes du libre-échange avec les États-Unis et le Mexique. Les travailleurs de Caterpillar savaient depuis le début qu’avec des demandes si irréalistes, l’entreprise préparait tout simplement sa fermeture.
Le mouvement syndical met d’ailleurs les Canadiens en garde contre le projet de libre-échange avec l’Europe soulignant qu’il pourrait coûter jusqu’à 150 000 emplois au Canada.


Sources :
LaPresse.ca
Canadian News Wire
SCFP.CA