À voir, à lire, à écouter, à faire...

Going to a town

À la demande de son auteur, ce clip ne peut être reproduit sur un site Web. On peut cependant le voir et l’écouter en cliquant sur le lien plus bas.

Le lyrisme de cette chanson et son cri d’alarme sont une des plus belles choses que j’ai entendue de l’Amérique, en cette année 2007, marquée par l’enfoncement aveugle des États-Unis en Irak et en Afghanistan.

« Going To A Town »

de Rufus Wainwright

I’m going to a town that has already been burnt down,
I’m going to a place that has already been disgraced,
I’m gonna see some folks who have already been let down,
I’m so tired of America

I’m gonna make it up for all of the Sunday Times,
I’m gonna make it up for all of the nursery rhymes,
They never really seem to want to tell the truth,
I’m so tired of you, America

Making my own way home, ain’t gonna be alone,
I’ve got a life to lead, America
I’ve got a life to lead

Tell me, do you really think you go to hell for having loved,
Tell me, enough of thinking everything that you’ve done is good,
(I really need to know), after soaking the body of Jesus Christ in blood,
I’m so tired of America

(I really need to know),
I may just never see you again, or might as well,
You took advantage of a world that loved you well,
I’m going to a town that has already been burnt down,
I’m so tired of you, America

Making my own way home, ain’t gonna be alone,
I’ve got a life to lead, America
I’ve got a life to lead,
I got a soul to feed,
I got a dream to heed,

And that’s all I need,
Making my own way home, ain’t gonna be alone,
I’m going to a town,
That has already been burnt down

Opinion Scène québécoise

Victoire de la droite nationaliste et néolibérale

L’élection du gouvernement libéral minoritaire de Jean Charest hier le 26 mars 2007 avec l’Action démocratique du Québec de Mario Dumont en tant qu’opposition officielle et le Parti québécois d’André Boisclair et ses 36 candidats élus, ramène le Québec loin en arrière tout en mettant à l’avant-scène la vieille droite nationaliste de souche.

Populisme et démagogie au rendez-vous

Même si Mario Dumont s’est offusqué de s’être fait comparer à Jean-Marie Le Pen, comme ce dernier, il a lancé sa campagne électorale en misant sur les vieux réflexes frileux d’une grande partie de la population face à la nouvelle immigration en dénonçant et en exagérant grandement la portée des accommodements raisonnables et en misant sur la réduction au maximum du rôle de l’État dans les affaires économiques et sociales. Mario Dumont se dit sensible à des solutions qu’il prétend nouvelles mais qui se résument toujours à plus de pouvoir pour la libre entreprise dans le domaine de la santé, de la famille et de l’éducation. L’ADQ va jusqu’à réclamer l’abolition des Commissions scolaires. Ce faisaint l’ADQ a canalisé le vote d’une grande partie de la vieille droite nationaliste et néo-libérale ainsi que d’une fraction de la jeunesse, que le virage vers la mondialisation des années ’80 et ’90 aura fait pencher vers l’apolitisme et le cynisme. Un électorat conquis par le populisme et la démagogie de l’ADQ.

La consécration d’un échec historique

Près de quarante ans après l’éclosion du mouvement national et la mise sur pied du Parti québécois en tant que principal porte-drapeau de la souveraineté, l’élection du 26 mars 2007 constitue à ce jour la plus grande expression de l’échec de la petite bourgeoisie québécoise francophone dans sa prétention à défendre les intérêts de la nation québécoise.

Le Parti québécois pourra-t-il se relever d’un échec aussi désastreux ? À la toute fin de la campagne électorale, André Boisclair sentant la droite lui échapper au profit de l’ADQ lançait un ultime et lamentable appel à la gauche et aux forces démocratiques du Québec. Lui qui avait commencé sa campagne électorale en s’attaquant de front au mouvement syndical et en promettant de mettre ce dernier au pas dans un éventuel gouvernement péquiste. À en juger par le résultat des élections, la décision de la CSN notamment de ne plus appuyer officiellement le Parti québécois et la montée soudaine des tiers partis dont Québec solidaire qui a obtenu des résultats impressionnants dans Gouin et dans Mercier, on peut croire que l’avenir du Parti québécois sera plus qu’incertain dans les prochaines années

Près de trente ans de pouvoir n’auront pas été suffisants au Parti québécois pour entreprendre un véritable processus de réformes démocratiques et progressistes y compris une véritable réforme électorale, celle qu’il réclamait à hauts cris lorsqu’il faisait son entrée sur la scène politique en 1970 et en 1973. Après son soi-disant préjugé favorable envers les travailleurs qu’il a tôt fait d’abandonner au profit des compressions dans la fonction publique et de lois antisyndicales que la Cour suprême du Canada (il faut le faire) allait juger antidémocratiques, le Parti québécois n’a cessé de dévoiler au cours des ans son véritable ascendant néo-libéral pour lequel il réclamait les pleins pouvoirs de législation et de taxation.

Une assemblée constituante pour définir l’avenir du Québec

N’eut été d’un mode de scrutin antidémocratique, de l’absence des Verts et surtout de Québec solidaire au débat des chefs, n’eut été d’une couverture médiatique discriminatoire envers les tiers partis, une grande partie du raz-le-bol des Québécois se serait tourné vers une alternative de gauche plutôt que vers le cul-de-sac adéquiste. Quoi qu’il en soit, qu’il favorise le « fédéralisme rentable » de Jean Charest ou l' »autonomisme » improvisé de fin de campagne de Mario Dumont, l’échec brutal du Parti Québecois pour la deuxième élection consécutive et son retour à la case départ illustrent encore l’échec de l’indépendantisme pour l’indépendantisme. À ce sujet, la politique nationale mise de l’avant par Québec solidaire ouvre une voie intéressante, dans la mesure ou Québec solidaire ne tombe pas dans le même piège que le Parti québécois en subordonnant à l’objectif de la souveraineté ses orientations politiques et sociales plutôt que l’inverse. En prônant la mise sur pied d’une Assemblée constituante, Québec solidaire ouvre la porte à une solution originale de la question nationale dont la nature pourrait être déterminée par un vaste débat démocratique permettant d’élaborer le type de rapports politiques et constitutionnels que le Québec voudrait avoir avec le reste du Canada en priorisant les intérêts économiques des travailleurs et de l’ensemble des citoyens, en somme, en élaborant sa politique nationale en fonction d’un projet de société progressiste qui ne répondrait plus au dictat de l’Establishment économique et de la droite néolibérale.

Opinion Scène québécoise

Pourquoi je vote Québec solidaire le 26 mars

Depuis la fin des années ’80 toute la scène politique gouvernementale, tant canadienne que québécoise, sans parler des médias, des institutions et des interprètes de la vie économique et politique, fut dominée par le courant néolibéral. Un courant construit sur la thèse démagogique qu’il fallait mettre un terme à l’État providence. Après plus de vingt longues années pour faire ses preuves, ce courant de droite continue toujours de rabâcher le même slogan, laissant libre cours aux extravagances économiques des grandes puissances financières, sabrant dans les programmes gouvernementaux, grugeant dans les conditions de vie des travailleurs et réduisant à un minimum la capacité d’intervention de l’État dans les affaires sociales et économiques. Et pourtant, après ces vingt longues années, la richesse a continué de s’accroître au profit des grandes entreprises tandis que la condition de vie des travailleurs a continué de se détériorer, le dernier exemple en date étant celui des travailleurs d’Olymel à qui on vient de faire subir une baisse de salaire de près de 30%.

Je vote Québec solidaire pour ses engagements concrets face aux conditions économiques et sociales des travailleurs, à l’environnement et à ses politiques culturelles, mais surtout pour le fait qu’il représente pour la première fois depuis la fin des années ’80 le réveil politique des travailleurs et des citoyens ordinaires, qui ont été les grandes victimes du courant néo-libéral. Un courant contre lequel Québec solidaire est véritablement la seule opposition dans la présente campagne électorale.

Repères

Le speakwhite d’Hérouxville et le refus de la différence !

Soyons clair, le dérapage d’Hérouxville et les arguments fallacieux et sarcastiques du conseiller André Drouin à la base de la résolution municipale de cette petite localité du Québec « interdisant » entre autres choses le meurtre par lapidation et l’excision et garantissant aux citoyens leur droit au sapin de Noël et à l’alcool, n’ont absolument rien à voir avec les droits de la personne ni aucune menace faite contre les habitants de ce village. Cela n’a rien à voir non plus avec les soi-disant valeurs du Québec ou encore avec la laïcité.
Les nouvelles normes d’Hérouxville ne sont l’expression que d’une hostilité ouverte envers la différence et le refus des cultures étrangères d’un Québec profond, catholique et nationaliste à l’extrême qui tient à souligner haut et fort que les personnes avec des cultures étrangères ne sont pas la bienvenue dans leur village. Le speakwhite d’Hérouxville et le refus de la différence sont la honte du Québec et contribuent à donner des régions une image archaïque et raciste. Ils rappellent tristement les écarts de conduite d’une frange de la population gagnée par l’émotivité à l’époque de la Loi 22, alors que des manifestants italiens et Québécois francophones d’origine s’affrontaient directement dans la rue à Saint-Léonard.

L’intolérance et l’intransigeance envers les « nouvelles » cultures seront malheureusement toujours inévitables tant que le Québec n’adoptera pas clairement la laïcité en tant que principe universel des institutions publiques et scolaires. Mais au-delà des courants religieux qui s’affrontent, au-delà des exagérations de groupes revendiquant des « droits » abusifs et déraisonnables, au-delà de l’intolérance pour qui aucun accommodement religieux ne saurait être raisonnable, les tensions interculturelles sont encore et toujours trop alimentées par l’idée que la lutte au terrorisme et des guerres comme celle d’Irak et d’Afghanistan seraient motivées fondamentalement par la défense des « valeurs occidentales » versus les « valeurs intégristes » « propres » aux musulmans, camouflant les intérêts économiques derrière une politique d’agression militaire systématique. Tout comme le nationalisme économique, le communautarisme et le racisme recèlent fondamentalement une culture non seulement politique mais aussi économique ségrégationniste.

Ironiquement, lorsqu’André Drouin voulu démontrer son ouverture envers les cultures étrangères à l’émission de télé « Tout le monde en parle » du 4 février dernier, il n’a pu trouver de meilleur argument que le fait qu’il avait beaucoup travaillé pour les « multinationales » au cours de sa vie. Un peu plus et le conseiller municipal d’Hérouxville passait, avec Georges W. Bush, pour un internationaliste !

Commentaires (anciens)

1. Le mardi 13 février 2007 à 10:19, par M. Lajustice

LA VRAIE NATURE D’HÉROUXVILLE (les médias se ferment les yeux)

Hier le 4 février 2007 à la SRC à ‘Tout le monde en parle’ le conseillé Drouin d’Hérouxville «Il faut que le gouvernement déclare l’État d’urgence ! » Allant même à faire allusion à la crise d’octobre en 1970 où certaines libertés individuelles ont été retirées! Cela démontre à quel point on est prêt à aller ! Faut-il s’en étonner ? N’est-ce pas l’intolérance religieuse qu’on veut instituer ? Les médias ont-ils cherché à découvrir toute la vérité sur Hérouxville et ses élus?

Pourtant, une simple visite sur le site d’Hérouxville, permet des constatations frappantes. Ce n’est pas l’hôtel de ville qui est en évidence mais l’Église de la place un symbole religieux. Cette municipalité très militante catholique qui se présente comme « La Communauté chrétienne de Saint-Timothée d’Hérouxville » sous la rubrique activités on constate très vite qu’il n’est nullement question de séparer politique et catholicisme. Voici ce que l’on y lisait le 2 février 2007 dernier:

site d’Hérouxville Janvier 2007

1er Messe du jour de l’An. Le 13 Messe des baptisés. Le 14 janvier 2007 RENCONTRE AUTORITÉS CIVILES ET RELIGIEUSE. Aussi autres exemples le 5 et 6 avril Célébrations de Pâques (St-Tite) le 6 Chemin de la Croix (Hérouxville) le 7 Célébrations de Pâques (St-Tite) 25 août messe des chasseurs 7 décembre Noël des pauvres.

« La communauté chrétienne de Saint-Timothée d’Hérouxville vous invite à participer à la vie pastorale de sa paroisse. On peut rejoindre Mgr Paul-Émile Landry, curé, au 365-6400.

Sœur Angèle Massé, sœur de l’Assomption, agente de pastorale, peut être rejointe au
Presbytère, 821 Saint- Pierre ou au 365-6400.

Nous vous rappelons que l’heure de la messe dominicale est à 19H30, le samedi soir.

Pour la visite des malades, Mme Estelle Jacob recevra vos appels au 365-5061, Monsieur le curé et l’abbé Maurice Cossette se rendront disponibles à domicile selon l’heure convenue.

Pour les autres activités paroissiales, veuillez lire le Bulletin paroissial disponible lors de la messe et le lundi à la Caisse populaire».

Tous les médias au lendemain de l’annonce, ont scruté le site internet d’Hérouxville pour nous dire que des milliers de courriels à travers le monde, ont été reçu. En soulignant bien sûr que la très grande majorité était favorable (il est facile pour une organisation mondiale prévenue d’avance comme l’Opus Dei par exemple, d’organiser l’envoie de courrielles) On a envoyé des journalistes, des équipes de reportages dans cette municipalité à plusieurs reprises. Comment ce fait-il qu’aucun d’entre eux n’ont soulignés le lien pourtant visible entre cette municipalité et l’Église catholique ? Ajoutons à cela que le sondage sur «les normes de vie» à été fait le 26 décembre 2006 mais qui a été connue du grand public que durant la foulée médiatique des ‘accommodements raisonnables’ une autre coïncidence ? Où plutôt une démarche soigneusement planifiée ? Le réseau LCN-TVA-Journal de Montréal et Radio-Canada ont aussi montrés des séries de reportages qui ont nécessité une longue préparation. Et comme par hasard présenter dans la même période de temps ! Le 14 Mgr Turcotte sans sa chronique parle d’immigration. Le bal a commencé le 15 janvier 2007 par la parution du premier volet sur l’enquête sur le racisme, soit la JOURNÉE DES IMMIGRANTS AU VATICAN ! Les paroles du pape ont été d’intégration…

2. Le mardi 13 février 2007 à 15:42, par M. Lajustice

En voilà au moins trois qui ne se ferment pas les yeux

«Subrepticement, par une voie détournée et insoupçonnée, on voit réapparaître, on voit réapparaître dans ce débat le ‘Nous’ de Parizeau, le ‘nous’ des Québécois de souche. Mais, parce qu’il refait surface dans le cadre du débat sur les accommodements raisonnables où les questions religieuses sont omniprésentes, il s’identifie à notre héritage catholique. Bien entendu, s’empresse-t-on d’ajouter, non pas à cause de nos croyances religieuses actuelles, mais plutôt à travers ses expressions artistiques passées. Nous ne voulons pas conserver le crucifix à l’Assemblée nationale à cause de sa symbolique religieuse, nous assure-t-on, mais parce que c’est une œuvre d’art exprimant notre héritage culturel!

Mais l’Église n’est jamais loin derrière. On la croyait disparue, emportée par le vent de la laïsation de la Révolution tranquille, mais non, elle est là, toute heureuse que ses représentants soient invités dans les médias à siéger aux côtés des Lmans et des rabbins. À la suite du débat animé par Paul Aucand sur les ondes de TVA, Nathalie Petrowski écrivait : ‘Ce que je retiens surtout, c’est l’image du rabbin, de l’imam et du cardinal oblogés de partager la même table et le même temps d’antenne’

On pourrait y voir un signe du Québec moderne où la religion catholique n’est plus dominante. Mais c’est là une double erreur de perspective. D’abord, l’image du Québec moderne devrait être celle d’un Québec laïc. Puis, Mgr Turcotte et Mgr Ouellet sont prêt à s’accommoder de la présence de l’Imam et du rabbin, c’est parce que l’important pour eux est que la religion redevienne sujet de débat. Ils savent bien, étant donné le poids démographique respectif potentiel des trois religions, que l’Église catholique en sortira éventuellement gagnante» Le nationalisme catholique pointe le nez, par Pierre Dubuc L’aut’journal sur le web, 27/01/07.

« Le baratinage médiatique fabrique une opinion publique plutôt confuse. Comment, à partir de là, considérer les résultats d’un sondage sur la tolérance er le racisme avec sérieux ? Pendants de longues semaines, les médias se sont arrêtés (pour ne pas dire acharnés) sur des cas isolés d’imbécilité. Une fois que le consommateur d’information, même le plus intelligent et averti a assimilé les bêtises entendues ici et là, les sondeurs se sont présentés avec un : ‘Et puis, qu’en pensez-vous ? (…) Certains médias ont tendance à exploiter, sans honte ni éthique, le choc des vulnérabilités, lequel est issu du choc des cultures. Un jour, un dictateur arabe, qui répondait à un journaliste français (sur le rapport entre les médias et l’opinion publique), a déclaré ceci : `Donnez-moi le contrôle de tous vos médias pour quelques semaines et je provoquerai une guerre civile’ Nous sommes très loin d’une guerre civile au Québec, mais il y a de la zizanie dans l’air. Des ondes parasites brouillent les signaux.» Cyberpresse/Le soleil le 21 janvier 2007.

« (…) Le Québec ne peut pas accuser ‘une minorité’ de vouloir l’assimiler. C’est un ancien discours qui refait surface dans un emballage moderne. (…) Le danger d’un retour à une société dominée par la religion ne viendra pas de l’Islam mais l’Église catholique, qui doit s’amuser comme une folle à nous voir patauger dans ce marécage. L’Église nous attend à ce carrefour depuis près de 50 ans». Dany Laferrière, La Presse 21/01/07.

Honte à nos médias, de pire en pire!

Incroyable mais vraie! Regardez Le Journal de Montréal du 13 février 2007
p.74. Le Journal présente une musulmane à demie vêtue, aux seins nues avec organes génitaux et derrière dénudés! Certain considère ça de la pornographie!

Jamais rien n’est laissé au hasard dans un média, tous y est calculé. On va jusqu’à donner l’adresse internet où les lecteurs peuvent regarder les images. (Comme Dominic Arpin la fait avec la chanson du policier). À mon avis, on a exposé volontairement au mépris et à la moquerie une représentante des minorités religieuses. On aurait jamais fait ça avec une religieuse. Jusqu’ici, aucune protestation de la part de journalistes. À ma grande honte, on laisse faire! C’est inacceptable! Conseil de Presse où te caches-tu depuis un mois?…

«Quand on donne des permissions pour d’autres groupes religieux et qu’on semble vouloir faire disparaître nos propres symboles sur la place publique, je crois que là, il y a un sentiment d’injustice» (Mgr Ouellet entrevu sur vidéo à Paul Larocque 12/02/07, LCN canoë, les téléspectateurs ont été invité grâce à une bande annonce). Savez-vous que via le réseau canoë TVA, on peu avoir des informations du Diocèse de Gatineau-Hull, la liste des paroisses, horaire des messes et un texte de Mgr Roger Ebachen archevêque ?
Un mois après le début de la campagne anti accommodements raisonnables les médias en général et particulièrement le groupe Québécor fait un excès de zèle. Peut-on parler
d’impartialité quand on fait tous pour maintenir ce sujet d’actualité et que les Denis Lévesque de ce monde n’arrête pas de présenter semaines après semaines des minorités religieuses de façon négatives à la grande joie de l’Église dominante?

3. Le vendredi 16 février 2007 à 17:44, par le jusricier

Faut pas capoter avec ça! C’est simplement un débat d’idées. Ils ont gagné, il va y avoir la Commision de Charest.

4. Le vendredi 22 juin 2007 à 12:40, par M. Lajustice

Faut pas capoter? vous avez vu les cas de vandalismes dont les minorités musulmane, juives et les alconquins ont été victimes! Venez pas me dire qu’il n’y a pas de liens avec la propagande médiatique anti minorités qui sévie actuellement! Quand on regarde l’émission de Denis Lévesque ou on lie les chroniques de Richard Martineau par exemple c’est plus à mon avis du salissage qu’un débat d’idées. Quand lisez vous un débat d’idées? Quand les minorités peuvent vraiment s’exprimées, une fois sur 20? Et encore leurs propos sont transmis via la pouche ou la plume d’un journaliste qui est presque toujours catholique et qui ne sait pas ce que cela reprédente d’être minoritaire au Québec de plus, les paroles de ces dernores, sont pour la plupart du temps fortement dilués!

Opinion Scène québécoise

Accommodements raisonnables, le vrai danger !

Un récent sondage SOM-La Presse-Le Soleil démontre que près de six Québécois sur 10 (58,6 %) estiment que la société est trop tolérante en matière d’accommodements raisonnables. En même temps, le sondage fait ressortir que 61,8% des Québécois considèrent l’immigration comme un atout pour la société.

L’ouverture au phénomène de l’immigration et l’opposition aux accommodements raisonnables cela ressemble à une contradiction qui révèle les vrais sentiments des Québécois au sein d’une société ouverte pour qui le concept des accommodements raisonnables demeure une notion mal définie ou tout au moins mal comprise.

Interrogé récemment à Radio-Canada, Julius Grey rappelait, fort à propos, que la notion d’accommodement raisonnable s’appliquait aux individus et non pas aux groupes ou à des communautés, contrairement à l’idée que les médias et les courants de droite véhiculent généralement. Même si parfois la nuance est ténue elle demeure importante, car faut-il le rappeler, de tels accommodements ne sont admissibles que lorsqu’ils sont raisonnables. Il ne s’agit donc pas d’exclure ou de placer au-dessus des lois des communautés entières selon leur croyance ou leur culture propre, mais bien de faciliter l’intégration dans un milieu d’individus dont la culture tend parfois à les isoler pourvu que cela ne perturbe pas fondamentalement le fonctionnement de la société.

Ce qui apparaît par ailleurs inquiétant de ce sondage est le constat que plus les Québécois sont éduqués, plus ils s’opposent aux accommodements raisonnables. L’explication des sondeurs dans ce cas veut que plus les Québécois sont scolarisés, plus ils favorisent une société laïque. On pourrait se demander toutefois si nous n’assistons pas tout simplement à un tournant à droite des sphères de la société traditionnellement plus au centre, sinon plus à gauche et si le virage à droite n’est pas en train de gagner les couches les plus éduquées de la population.

Tout comme on évitera d’établir une équation entre pensée de gauche et nationalisme, on ne s’étonnera pas du fait que l’intolérance augmente en proportion lorsque les personnes consultées sont de langue maternelle française. 65,9% de ces dernières considèrent le Québec trop tolérant contre 27% des personnes avec une autre langue maternelle. Un phénomène qui n’est pas sans rappeler la vraie nature du nationalisme encore présent au sein de l’ADQ de Mario Dumont qui semble vouloir placer cette question au niveau d’un enjeu électoral comme le font aujourd’hui en France, non sans un certain succès hélas, les Jean-Marie Le Pen et les Nicolas Sarkozy.

Commentaires (anciens)

1. Le jeudi 25 janvier 2007 à 12:40, par Danisou

Allô Claude,

Il faut lire la position du MLQ (Mouvement Laïque Québécois), porte-parole de la laïcité au Québec.

« Contribution du MLQ au débat sur les accommodements raisonnables »
Position adoptée par le Conseil national du MLQ, fin 2006

http://www.mlq.qc.ca/6_dossiers/accommodement/accommodement_position.html

2. Le jeudi 25 janvier 2007 à 20:18, par Claude Demers

Bonjour Danisou,

C’est un très bon texte en effet, qui en plus, met en relief la distinction entre le sens initial de l’expression « accommodement raisonnable » et le sens plus « actuel » d’accommodements fondés sur la croyance religieuse. La distinction faite entre accommodement raisonnable et liberté d’expression est aussi importante et je partage l’opinion à l’effet que la liberté d’expression doive aussi être encadrée et subordonnée, si je peux me permettre, aux intérêts supérieurs (collectifs et démocratiques) de la société.

Cela dit je crois que la négation en bloc des accommodements raisonnables dans le sens culturel et religieux représente aussi une erreur et un glissement dangereux. Faudra-t-il déterminer alors que le port d’une chaine avec une croix « bien chrétienne » au cou constitue un symbole religieux à interdire dans nos institutions scolaires ? Si on peut mettre en cause des situations exigeant des frais supplémentaires dans les budgets déjà limités alloués aux institutions, ou encore des situations ou les enseignants et les programmes sont modifiés à l’encontre du principe, que j’endosse entièrement par ailleurs de la laïcité, il en va autrement lorsqu’il s’agit de la possibilité pour un individu d’afficher ses propres croyances, que ce soit par la manière de se coiffer ou des objets qu’il porte sur lui lorsque ces derniers ne représentent aucune menace et danger pour les autres. En d’autres mots, les institutions publiques ont le devoir de promouvoir la laïcité, mais pas d’interdire à une personne d’afficher ses croyances du fait qu’elle se trouve sur un lieu public et laïc.

Je crois qu’ici c’est le MLQ qui confond « liberté d’expression » avec « accommodement raisonnable » et que celui-ci peut être nécessaire pour permettre l’exercice de celui-là.

Le danger que je décèle dans l’attitude négative face aux accommodements raisonnables est lié au traitement de cette question sur une base strictement théorique qui ne tient pas compte d’une situation aussi réelle que nouvelle, soit l’immigration moderne et de la nécessité de favoriser l’intégration d’individus aux valeurs différentes de notre société de manière inclusive et non coercitive.

J’endosse entièrement par ailleurs la position du MLQ sur la nécessité d’officialiser et d’universaliser la laïcité de l’enseignement et des institutions publiques.

Repères

Mobilisation contre les SLAPP

Près de mille personnes ont déjà signé une récente pétition contre un dangereux précédent qui nous arrive des USA. Une poursuite de 5 millions de dollars menaçant la fermeture du plus ancien groupe environnemental québécois à cause de la difficulté de trouver une assurance responsabilité.

Les SLAPP menacent la liberté d’expression. . L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique aqlpa.com avait pourtant déjà eu gain de cause plus d’une fois en cour contre le recycleur American Iron and Metal (AIM). La pétition demande au gouvernement du Québec d’imiter les pays qui ont adopté une loi contre la Poursuite stratégique contre la mobilisation populaire. Les SLAPP (Strategic Lawsuits Against Public Participation) sont souvent utilisées aussi pour museler les médias. Fondée en 1982, pionnière dans la lutte aux pluies acides et au smog, l’AQLPA est partenaire du CAA-Habitation dans les tests d’émissions polluantes des véhicules. Elle est défendue par le professeur de droit de l’Université McGill Julius Grey, une sommité en matière des droits de la personne.

À la dernière minute nous apprenons que l’AQLPA s’est trouvée un assureur et a intenté une contre-poursuite. Le ministre du Développement durable, de l’environnement et des parcs, Claude Béchard a mandaté le Centre québécois du droit de l’environnement pour étudier ce dossier.

Sources :
André Fauteux, éditeur
La Maison du 21e siècle
Le magazine de la maison saine
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Repères

L’affaire Arar : comment le mensonge peut être efficace

L’histoire des accusations contre Maher Arar, une des plus sordides affaires dans l’histoire des coups montés de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) fit un tollé cette semaine dans les médias. Il n’en fallait pas plus pour que le sujet fasse la manchette de l’émission Ouvert le samedi aujourd’hui le 23 septembre 2006.
Bien pensants comme ils peuvent l’être, Michel Lacombe et Christopher Hall n’ont pas hésité à qualifier de mensonges les affirmations de la GRC contenues dans le rapport remis aux autorités américaines, incitant ces dernières à déporter Arar en Syrie, où il fut par la suite victime de torture. Les deux spécialistes invités à l’émission, Michel Juneau-Katsuya, ancien directeur du Service canadien de renseignement et responsable d’un groupe de consultants en sécurité internationale et Stéphane Leman-Langlois, professeur au Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal, se sont empressés de corriger les propos de leurs hôtes, affirmant que la GRC n’a pas nécessairement menti, mais aurait sans doute fait des erreurs et mal interprété les faits, ayant été particulièrement téméraire en remettant ces informations aux États-Unis. Mais encore faut-il comprendre qu’en 2002, précisent les invités, tout le monde était nerveux et qu’après tout, Arar ne fut peut-être qu’une simple victime des circonstances.

Puisqu’on est dans les sous-entendus pourquoi ne pas en ajouter ? Un des invités affirmant que le juge n’a pas eu accès à tous les documents et que par conséquent sa décision fut prise sur la base des seuls faits mis à sa disposition. D’autres révélations, faut-il entendre, auraient peut-être fait condamner Arar ? En aucun cas ni les invités, ni Christopher Hall qui a pourtant l’art normalement de mettre en évidence le point faible d’une telle argumentation, ne se sont demandé si les éléments cachés dans les documents remis en Cour ne visaient pas justement à camoufler encore davantage les inepties et le caractère délibéré de l’action de la GRC.

La triste histoire de la GRC cependant révèle à elle-même que cette option est plus probable (puisque la GRC n’aurait jamais lâché le morceau si elle avait pu étayer ses accusations de la moindre preuve) que les sous-entendus de l’émission qui aurait très bien pu s’appeler aujourd’hui : « Fermé le samedi ».

Commentaires (anciens)

1. Le mardi 3 juillet 2007 à 18:45, par anne campagna

Cher Monsieur

Je connais Michel Juneau Katsuya depuis des années. Je l’ai rencontré lorsque j’étais journaliste pour Québécor. Michel est un homme extrêmement sérieux qui documente ses affirmations de façon fort professionnelle.
Anne Campagna

2. Le mercredi 4 juillet 2007 à 12:29, par Claude Demers

Bonjour Mme Campagna
Je ne mets pas en cause le sérieux des invités de l’émission « Ouvert le samedi » du 23 septembre 2006. Mais ce sérieux n’enlève rien au biais cognitif manifesté lors de cette émission. Les faits qui ont suivi ont d’ailleurs tendance à me donner raison puisque le 6 décembre, deux mois après cette émission, le directeur de la GRC devait remettre sa démission à cause du rôle de la GRC dans l’affaire Arar.

Vous croyez vraiment que si le directeur de la GRC avait pu utiliser des informations non publiques le disculpant, il ne l’aurait pas fait ?

Pourquoi alors laisser planer le doute que les informations non publiques de la GRC auraient pu amener le juge dans l’Affaire Arar à changer sa décision ?

3. Le vendredi 10 août 2007 à 13:07, par Claude Demers

Voilà ! Nous apprenions hier, le 9 août 2007, après qu’un juge de la Cour fédéral ait ordonné la divulgation des informations gardées secrètes par la GRC pour des motifs de « sécurité nationale », que ces informations ne contenaient en réalité que des éléments pour camoufler les inepties de la GRC et l’offrande volontaire d’une innocente victime, aux services secrets américains.
La question : S’agit-il d’un cas unique ? Cette révélation va-t-elle changer la culture de la GRC ?

Peu probable. Peut-être tout au plus serons-nous moins naìfs à l’avenir. C’est à espérer. Mais ne nous faisons pas trop d’illusions !

Techno

Un non-sens incroyable

Un non-sens incroyable est le titre accrocheur d’un spam que j’ai reçu récemment, et qui, de tous les spams qu’on m’a envoyés à ce jour, est celui qui m’a le plus choqué. Il m’a choqué par son contenu malicieux et haineux autant que par l’idée même que quelqu’un à quelque part ait pu penser que j’endosserais une telle ineptie.
Les spams par définition, sont ces courriels non sollicités qui envahissent votre boite à lettres et qui sont généralement plus ou moins commerciaux ou tout simplement innocents. De la pensée magique du Dalaï Lama au crédit miraculeux auquel vous ne pourrez jamais accéder parce que votre identifiant doit résider aux États-Unis en passant par le Viagra (que vous soyez une femme ou un homme), les spams viennent de partout et souvent de ceux que vous avez toujours considérés comme vos amis. Ils viennent en fichiers textes, en présentations numériques ou simplement en courriel avec un lien vers un site WEB que vous n’osez ouvrir de peur d’attraper un méchant virus. Ils vous sont envoyés à partir d’un « mailing list » constitué d’adresses électroniques recueillies par des outils Web créés à cette fin. Ils proviennent d’entreprises non scrupuleuses à qui vous avez fourni des informations personnelles croyant qu’elles allaient demeurer confidentielles et bien sûr, encore une fois, de vos bons amis qui sont convaincus que vous pensez comme eux et qui se font un immense plaisir de vous transmettre cette grande nouvelle qui révèle on ne peut mieux, la magie de l’Internet.

Un non-sens incroyable va plus loin que tous ces genres de spam. C’est un document rempli de faussetés, mal intentionné et qui pourrait être à la limite le produit d’une organisation d’extrême droite sans scrupule qui se sert du WEB pour attiser la haine raciale contre les réfugiés et les immigrants.

Le spam dont je vous parle laisse entendre que cela ne se passe qu’au Canada. Que les réfugiés chez nous reçoivent davantage du gouvernement que ce à quoi ont droit les personnes âgées en pension de vieillesse (ce qui ne serait pas nécessairement un non-sens au regard de la situation particulière de certains réfugiés). Le document affirme que les réfugiés reçoivent jusqu’à 2470 $ par mois du Canada. Et pour donner de la crédibilité à ce torchon, le spam est signé par une personne détenant un poste de direction dans une institution québécoise renommée.

Quelle est la durée de vie d’un spam ? Difficile à dire, mais celui-ci a fait assez de chemin pour que le gouvernement canadien se sente obligé de faire une mise en garde sur le Net. Une vérification auprès de la personne à qui on a emprunté le nom pour signer ce spam nous apprend d’ailleurs que celle-ci n’a rien à voir avec le document en question. « Je ne suis pas l’auteur de ce texte et j’apprécierais que cesse la circulation de ce courriel. Merci beaucoup d’avoir vérifié avec moi. » a-t-elle répondu à ma demande.

On a peut-être envie de dire parfois… « Ben voyons donc, c’est juste drôle ! »

Justement, ce n’est pas toujours drôle. Comment peut-on faire circuler une telle insanité sans réfléchir ? Sans analyser son contenu ? Sans mettre en cause les intentions de son auteur ? Et sans penser aux conséquences ?

Tout cela, c’est un non-sens incroyable !

Repères

Encore sur la sociobiologie

Participant à un débat sur un forum de discussion autour de la sociobiologie, j’ai pris connaissance de ces deux liens Conférence de Jacques Ruelland chez les Sceptiques du Québec et Réplique de Daniel Baril à Jacques Ruelland en rapport avec le sujet que j’ai soulevé dans le texte Sociobiologie et individualisme politique de la semaine dernière.
Daniel Baril, un défenseur de la sociobiologie, s’en prend d’abord à ce qu’il appelle l’approche dualiste de Jacques Ruelland (approche corps-esprit qui distingue l’être humain du monde animal) . Il affirme que la sociobiologie restitue à l’être humain sa continuité avec la nature. Il précise par ailleurs que la vie culturelle est aussi présente dans le monde animal.

S’il affirme que son approche dualiste constitue la charpente du propos de Ruelland, le rapprochement entre l’être humain et le monde animal constitue la charpente de la sociobiologie et du propos de Daniel Baril. Pour cette raison le lien identitaire que fait la sociobiologie entre l’être humain et le monde animal manque de perspective puisque ce lien, bien qu’indéniable sur le plan biologique, éclipse toute la notion d’évolution sociale chez l’être humain. Cette évolution transcende l’évolution strictement biologique et fait que les comportements humains évoluent d’une génération à l’autre, d’une époque à l’autre, d’une société à l’autre. Elle s’accompagne d’une accumulation du savoir et de ses répercussions sur son propre développement et surtout se caractérise par la transformation constante de ses conditions de vie (lire de survie), ce qu’on ne reconnait pas chez le monde animal et qui n’a rien à voir avec les observations de ce qu’on appelle la « culture » animale.

Ce sont les rapports économiques qui caractérisent le mieux les rapports sociaux chez l’être humain. Ces rapports se distinguent ainsi qualitativement des rapports « culturels » identifiés chez les animaux. Cette distinction reflète le fait que le monde animal vit et assure sa survie en autant que sont reconduites ses conditions de vie animale (au prix de la disparition de l’espèce lorsque ces conditions disparaissent) tandis que chez l’être humain sa survie dépend justement de la transformation ininterrompue de ses conditions de vie et non de leurs reconductions. Ce qui mènerait au contraire à l’atrophie de la société. En somme, la transformation sociale ininterrompue constitue une condition sine qua non de l’évolution humaine.

Cela fait toute la différence et cette différence est bien plus profonde que ce que la sociobiologie, selon Daniel Baril, reconnaît comme étant une cause proximale de l’évolution du comportement humain. Cette cause dite proximale, c’est l’environnement, le contexte spécifique, les rapports sociaux, qui influent pour ainsi dire accessoirement sur l’évolution des comportements qui seraient en définitive mus par des causes « ultimes » (lire d’origine génétique).

Or si l’évolution de l’être humain et des comportements humains découle de l’évolution et de la transformation constante de ses propres conditions d’existence, contrairement au monde animal, alors on ne peut plus parler de cette transformation comme d’une cause « proximale » et accessoire, mais au contraire comme d’une cause « déterminante » de cette évolution et des comportements qui en découlent, y compris du langage et de la pensée. Ce qui ébranle fortement à mon sens la charpente même de la sociobiologie et surtout ce qui ne retrouve aucune application similaire dans le règne animal.

Daniel Baril reproche à Jacques Ruelland de ne pas avoir  » la moindre parcelle d’explication matérialiste alternative sur le comportement et sur le développement de la culture. » Hors de l’Église point de salut ! Comme si l’influence génétique sur les comportements devait être la seule alternative possible aux théories idéalistes de l’évolution humaine. Comme si les classiques n’avaient pas déjà répondu à cette question par les conceptions matérialistes de l’évolution sociale. Cette manière de formuler la question révèle néanmoins, s’il en est besoin, comme d’ailleurs toute la notion de « causes proximales et de causes ultimes », que les théories de la sociobiologie relèvent davantage du monde des hypothèses que de celui de la science et de théories validées.
Voir aussi : Sociobiologie et individualisme politique

Commentaires (ancie)

1. Le mercredi 23 août 2006 à 19:22, par Irène Durand

Le père de la sociobiologie Edward O. Wilson est le mieux placé pour pousser la réflexion entre nature et culture. Son ouvrage L’UNICITÉ DU SAVOIR, De la biologie à l’art, une même connaissance, Robert Laffont, 2000, est d’un grand intérêt. J’ai étudié Marx dans les textes et j’ai lu de nombreux commentateurs. Il me semble qu’il faut toujours mieux revenir à la source originale pour faire son opinion sur une pensée. Amicalement lamer308.

2. Le vendredi 20 avril 2007 à 00:05, par prudent yves

la nature a horreur du vide dit-on mais certain peuvent la suporter plus que d’autre je pense aux véritables athés qui n’ont d’autre explication au-delà de la nature. mais les sociobiologistes-logues ont trouvé un nouveau Dieu il sont les Témoins du Gène de la science c’est leur Graal et ils ont la foi. il serait bon pour le lecteur de prendre connaissance de l’entrevue donné à « les années lumière » R-C. par Axel Khan,médecin, généticien. c’est très éclairant.

3. Le vendredi 28 septembre 2007 à 16:42, par saraswati

Comme c’est bizarre, il y a une science qui a été complètement éludée, vidée de la mémoire des ces cerveaux lobotomisés par le consumerisme néoliberal !
Pourtant elle donne toute les dimensions qui manquantes à la sociobiologie boiteuse dans ses concepts…..
Cette science toute neuve s’appelle la biopsychosociologie ! Vous connaissez ? !


Voir aussi l’article suivant : Sociobiologie et individualisme politique

Repères

Sociobiologie et individualisme politique

Il m’arrive souvent de rencontrer dans mon entourage, composé parfois d’ex-militants de gauche, parfois d’humanistes et très souvent de personnes désabusées par la politique, des tenants d’un repli individualiste que le virage à droite des 25-30 dernières années aura complètement médusées. La « mort des idéologies », comme la mort dans l’âme, laisse l’individu seul avec sa propre conscience face à une humanité dont le poids et les contradictions illustrent bien notre petitesse et notre impuissance apparente malgré la « fin du bipolarisme » que d’aucuns pressentaient comme la promesse d’un avenir meilleur.
Mort des idéologies ? Il faut croire que non, car la religion a connu un nouvel essor depuis les années ’90, autant par la prolifération des sectes que par la mainmise de certaines religions sur l’État. En particulier là où ces religions constituaient le seul rempart pour contrer l’hégémonie des grandes puissances. À côté des sectes et des religions plus classiques, des théories nouvelles sur l’individu et la société ont fait leur apparition. Parmi ces théories dont plusieurs apparaissent nettement farfelues et complètement ésotériques, certaines se donnent quand même une image plus sérieuse, « scientifique » et nettement plus attrayante. C’est dans ce groupe que je serais porté à ranger la sociobiologie qui tente de donner une explication scientifique, basée sur l’origine génétique, des différents comportements humains.

Voici la définition de la sociobiologie, telle qu’on peut la lire sur le site www.sociobiologie.com :

La sociobiologie est l’étude systématique (souligné par moi. c.d.) des bases biologiques du comportement social. C’est une branche de l’éthologie, elle se rattache au courant défendu par Irenäus Eibl-Eibesfeldt fondateur du premier institut d’éthologie humaine en Allemagne. Le terme sociobiologie a été popularisé par l’entomologiste américain Edward O. Wilson dans son livre Sociobiology: The New Synthesis. La sociobiologie tente de comprendre et d’expliquer les comportements sociaux des animaux (et des hommes) à la lumière de la sélection naturelle et d’autres processus biologiques. Une de ses thèses centrales est que les gènes (et leur transmission) sont la motivation centrale du combat des animaux pour leur survie, et que les animaux vont avoir un comportement qui maximisera leurs chances de transmettre des copies de leurs gènes à la génération suivante, cette nouvelle théorie complète le néodarwinisme dans son explication de l’évolution de la vie sur terre. La sociobiologie a grandement contribué à la compréhension du comportement social des animaux. Elle explique le comportement apparemment altruiste de certaines espèces animales comme étant génétiquement égoïste. Cet aperçu nous aide à expliquer pourquoi les fourmis soldats se sacrifient pour défendre la colonie, ou pourquoi les abeilles ouvrières évitent la reproduction afin d’aider la reine reproductrice. La sociobiologie peut dans certains cas expliquer les différences comportementales entre mâles et femelles comme le résultat de la différence de stratégie que les 2 sexes doivent avoir afin de transmettre leurs gènes à leur postérité. La sociobiologie est plus controversée, lorsqu’elle essaye d’expliquer les différends comportements humains comme étant une adaptation des comportements reproductifs.

Essentiellement, les sociobiologues sont constamment à la recherche d’une explication génétique aux divers comportements humains, qu’ils soient de nature individuelle ou sociale.

De l’individu à l’individualisme

Le caractère déterminant du gène dans les comportements de l’individu n’est certes plus à démontrer. La génétique a fait ses preuves, il ne s’agit pas de le nier. Ce qui est plus contestable toutefois c’est l’application systématique aux rapports sociaux de la théorie des gènes, pour expliquer les comportements humains. Une approche qui refuse de considérer le caractère objectif de l’être social et la qualité spécifique du comportement humain qu’engendre la vie en société qui, elle-même, est grandement tributaire de son propre niveau de développement.

La sociobiologie nie en quelque sorte que les rapports sociaux, les rapports d’échanges, l’économie politique, les rapports de production, etc., dans la société, confrontés à des conditions objectives spécifiques, indépendantes du gène humain, puissent à leur tour, être autonomes, obéir à leur propre motivation objective et engendrer par le fait même des comportements humains spécifiques. Ce faisant, la sociobiologie se place au-dessus des sciences humaines (qu’elle prétend parfois remplacer, parfois devoir subordonner)

« La sociobiologie est attaquée par les mandarins des sciences humaines actuelles pour une raison assez simple : la peur, oui tout ces sociologues, psychologues, ethnologues et j’en passe croient que la sociobiologie a pour but ultime de les absorber et de les remplacer, disons-le franchement : ils ont entièrement raison ! La sociobiologie pratique un grand nettoyage, elle élimine impitoyablement toutes les autres instances socioculturelles qui prétendent tenir un discours sur l’homme et la société. Tout comme les représentants des sciences sociales classiques, les historiens et les philosophes de l’histoire sont rejetés sans appel dans les ténèbres extérieures. Ils ne comprennent rien à la nature humaine, faute de « base scientifique». » (idem)

Se défendant bien de préconiser une interprétation fataliste de l’évolution humaine, la sociobiologie soutient que c’est dans la morale, l’éthique et l’éducation, basées bien sûr sur une compréhension scientifique (lire génétique) des comportements, que résident la compréhension et l’amélioration de ceux-ci. En d’autres mots, la sociobiologie s’adresse à l’individu et non à la société. Son approche est strictement individualiste et non collective. Les mots société et collectivité devenant pratiquement pour les sociobiologues synonymes de modèles et d’idéologie.

La nouvelle droite

La faille principale de cette approche individualiste, c’est qu’elle tend à nier les lois propres à l’évolution de la société, mises en évidence par les sciences humaines et en particulier par les sciences sociales.

Instaurer des lois c’est une chose. Mais derrière la capacité d’instaurer des lois se cache souvent une lutte pour le pouvoir et la nécessité de renverser ce pouvoir. Que dit la sociobiologie à ce propos ? N’y a-t-il dans la lutte pour le pouvoir que l’expression réductrice du gène égoïste identifié par E. O. Wilson au milieu des années ’70 ? Au delà des ambitions personnelles des individus ayant dirigé des royaumes et des empires, l’histoire de l’humanité est aussi faite de révoltes et de mouvements des masses réclamant la justice et le bonheur pour tous et préconisant d’autres valeurs que l’ambition et le pouvoir en soi. Le bien-être au présent n’est pas nécessairement un acte de reproduction et les combats pour le réaliser ne sont pas toujours porteurs d’une volonté (même inconsciente) de préparer le terrain pour les générations futures.

Dire que tout découle de la génétique (sans parler même du caractère prépondérant du « gène égoïste  » de l’être humain) est une manière de nier l’existence propre de la société et de réduire cette dernière à une expression particulière, voire passive, du comportement animal chez l’être humain. Cette expression particulière, les relations sociales, ne seraient toujours alors qu’un résultat de l’évolution animal (quoique son expression la plus évoluée) mais jamais une source de cette évolution, avec ses propres causes et ses propres lois. Si l’on pousse l’image à la limite, on arrive à la conclusion que la société elle-même ne serait alors qu’un miroir hégélien du gène animal et n’existerait pas en réalité. Un miroir dans lequel l’Idée (absolue) de Hegel est remplacée par les gènes. Par conséquent, l’acquis n’existerait pas non plus, seul l’inné caractériserait l’individu.

C’est à se demander si les tares de la société sont véritablement des tares ? Et si oui, s’il faut en conclure alors que la seule façon de les corriger soit de nature génétique ?

Pour l’heur, la sociobiologie ne répond pas clairement à cette question et à bien d’autres encore, d’ordre social et politique. Elle tend cependant à conforter l’apolitisme et l’attentisme. Son développement récent offre d’ailleurs un fondement théorique intéressant à la nouvelle droite qui défend à la fois l’athéisme et le néo-libéralisme.

Commentaires (anciens)

1. Le jeudi 10 août 2006 à 11:55, par Irène Durand

Je ne peux accepter la conclusion de cette réflexion. J’admets des critique de la socio-biologie mais il faut aussi reconnaître qu’elle apporte une fenêtre nouvelle pour observer le comportement humain. Jusqu’à maintenant la théologie et la philosophie ont dominé le regard posé sur la nature humaine. La connaissance des gènes est une découverte du XXe siècle et il m’apparaît normal que cette connaissance bouleverse nos mythologie sur la nature de l’être humain. La psychologie est reconnue comme une vraie science parce qu’elle s’appuie sur les connaissances biologiques. Il est possible que la sociologie connaîtra le même sort. Les débats ne font que commencer sur la question. Dans 20 ans, ils seront encore à la mode. Nous aurons donc l’occasion d’approfondir la question.

2. Le lundi 27 novembre 2006 à 15:39, par Michelh

Je suis fortement intéressé par tout le débat réactualisé sur la sociobiologie et sa tentative de réduction de l’être humain à sa structure biologique.Comme tenait à le souligner son fondateur Ed. WILSON nos gènes nous tiennent en laisse. Il est évident que de telles affirmations dans ce monde présent caractérisé par l’éloge de la capacité humaine à s’inventer et à tout inventer,un temps défini par la LIBERTE quasi absolue de l’homme, laissent perplexe et ne peuvent qu’entrainer critiques et contestations.Le probleme évident pour nous autres observateurs de ce débat interminable c’est qu’aucune partie n’offre des arguments soutenables à fond.La critique de la sociobiologie plus précisément n’offre que des pétitions de principe, des éléments fondés sur l’idéal de l’être humain et aussi sur l’idée de l’homme-dieu.Ma tentative de compréhension et d’élucidation du problème m’amène à l’étudier sous l’angle de l’homme politique. LA PROBLEMATIQUE EST LA SUIVANTE :Si l’on part du fait que l’homme est un être unique le constat racial(et non raciste)indique une diversité comportementale selon les régions sources et/ou d’habitation.Ce constat sera diversément interprété;selon les sociobiologistes c’est à cause des différences de gènes,et les contempteurs de cette thèse diront que cette différence est due à la différence de milieux socio-culturels.La question préoccupante revient à expliquer pourquoi malgré les différences de cultures les dictateurs et tous ceux qui croient au langage rigide des gènes sont de DROITE et ceux qui croient à l’influence extérieure sont de GAUCHE.Gauche droite républicain démocrate ne sont que le reflet de cette position sur les gènes que l’on soit en France, en Afrique, en Amérique du nord ou du sud.Comment l’expliquer tout en contextant le sociobiologisme.J’éssaye de mener une thèse sur le sujet et j’ai besoin de matière de réflexion

3. Le jeudi 19 avril 2007 à 23:45, par prudent yves

vous dites que la sociobiologie est l’étude systématique des bases biologiques du comportement social. elle bien bonne! j’ouvre les  » L’héritage génétique paternel détermine l’attrait des femmes pour l’odeur des hommes ». (le monde 23 janvier 2002). Des femmes ont reniflés des t-shirt porté par des mâââles pour ensuite pouvoir les identifer. Autre stupidité: les femelles choisissent les mâââles en fonction des chances d’avoir une progéniture de qualité c-à-d. avec de bons gènes. Avec 40% d’avortements sur les naissances leurs choix n’a pas eu beaucoup de succès. Quant on sait qu’une simple politique gouvernementale peut agir sur la natalité, l’analyse sociologique « simple » serait pllus approprié. De plus la revue « La Recherche » numéro 348, demande à d’éminent scientifiques ( Axel Khan, Daniel Cohen…) « Quest-ce qu’un gène? » ils s’apercoivent qu’aucune défénition n’est universelles,ils sont d’accord pour dire que la défénition originale du gène comme caractère héréditaire a fait son temps. Malheureusement ce genre de stupidité est repris par médias qui veulent faire la nouvelle et que language courant prend la relève à tout vent. Noublions pas que la salamandre possède cinquante fois plus d’ADN que l’humain. Çà relativise un peu et çà nous calmes.

4. Le lundi 31 décembre 2007 à 22:03, par Claude Braun

Je suis d’accord avec tout… Sauf que je détecte une incompréhension de ce qu’est la détermination génétique. Les gènes représentent un moment dans tout comportement humain, mais les gènes ne sont pas des codes inertes. Ils réagisent en nanosecondes à tout intrant sensoriel et programment, toujours en nanosecondes, toute réaction. Ils intéragissent donc de facon très active avec l’environnement. Pour être plus précis, ils ne font RIEN, et ne peuvent rien faire, sans l’environnement. Ils sont assujettis à une DICTATURE de l’environnement. Ils sont programmés pour être lancés par des événements environnementaux. Bref, de dire que TOUT dépend des gènes est aussi vrai que de dire que TOUT dépend de l’environnement. Pas de panique ! Claude, trouve-moi le sociobiologiste qui prétende que sa science doive, ou même puisse, assimiler les autres sciences sociales, et je mangerai mon chapeau.

5. Le mardi 1 janvier 2008 à 12:59, par Claude Demers

C’est pourtant bien ce que je cite dans mon texte. Ce qui suit est un extrait du site : sociobiologie.com
« La sociobiologie est attaquée par les mandarins des sciences humaines actuelles pour une raison assez simple : la peur, oui tout ces sociologues, psychologues, ethnologues et j’en passe croient que la sociobiologie a pour but ultime de les absorber et de les remplacer, disons-le franchement : ils ont entièrement raison ! La sociobiologie pratique un grand nettoyage, elle élimine impitoyablement toutes les autres instances socioculturelles qui prétendent tenir un discours sur l’homme et la société. Tout comme les représentants des sciences sociales classiques, les historiens et les philosophes de l’histoire sont rejetés sans appel dans les ténèbres extérieures. Ils ne comprennent rien à la nature humaine, faute de « base scientifique». Tu trouveras cet énoncé péremptoire dans le point 6 des FAQ intitulé « Pourquoi la sociobiologie dérange ? »

6. Le mardi 11 mars 2008 à 23:56, par prudent yves

j’espère que le chapeau de claude braun est de qualité parce qu’il pourrait bien devoir le bouffer réellement. puisque le sociobiologiste qui prétend que « sa science assimile les autres sciences sociales » est nul autre que le fondateur de la sociobiologie et j’ai nommé edward o. wilson. le maître livre de la sociobiologie est: »sociobiology: the new synthesis ».

7. Le mardi 09 décembre 2008 à 12:31, par Cérambyx

Yves Prudent se soucie de la qualité du chapeau de Claude Braum. Il s’inquiète au cas où se dernier se rendrait à l’évidence concernant l’appétit assimilateur de la sociobiologie. Moi je constate que la « Socio-biologie » est un mot composé. Linguistiquement, c’est une contraction de « sociologie » et « biologie » et donc, épistémologiquement, celà devrait se traduire, non par une assimilation, ou une réduction, de l’une des deux composantes, mais par un rapprochement. Or, pour accomplir ce rapprochement, il fallait faire un premier pas, et là, il faut bien avouer que ce sont les biologistes qui l’ont fait, ce premier pas…

8. Le mardi 09 décembre 2008 à 16:34, par Cérambyx

Effectivement, ce ne sont pas les sociologues qui sont venus vers la biologie ! Mais vont-ils toujours pouvoir rester dans leur splendide isolément ? Je note qu’il n’en était pas ainsi lors des premières tentatives de la sociologie naissante (fin du XIX ème siècle–début du XX ème siècle). En ce temps là, les sociologues étaient plus ouverts. N’oublions pas que l’inventeur du mot « sociologie » était aussi l’inventeur du mot « altruisme » ; on sait que la maxime de cet inventeur était : « il faut vivre pour autrui ! » ; il s’appelait Auguste Comte. Ce qu’on sait moins, c’est qu’il admettait la présence de l’altruisme dans le règne animal. L’altruisme ! ce phénomène qui intrigue tant les sociobiologistes… cette qualité humaime qu’on aurait trop tendance, paraît-il, à plaquer sur nos « frères inférieurs », ce concept interdit de séjour en dehors de son « domaine de validité »… Eh bien, Auguste Comte ne le réservait pas qu’à l’Homme !


Voir aussi l’article suivant : Encore sur la sociobiologie