Depuis la fin des années ’80 toute la scène politique gouvernementale, tant canadienne que québécoise, sans parler des médias, des institutions et des interprètes de la vie économique et politique, fut dominée par le courant néolibéral. Un courant construit sur la thèse démagogique qu’il fallait mettre un terme à l’État providence. Après plus de vingt longues années pour faire ses preuves, ce courant de droite continue toujours de rabâcher le même slogan, laissant libre cours aux extravagances économiques des grandes puissances financières, sabrant dans les programmes gouvernementaux, grugeant dans les conditions de vie des travailleurs et réduisant à un minimum la capacité d’intervention de l’État dans les affaires sociales et économiques. Et pourtant, après ces vingt longues années, la richesse a continué de s’accroître au profit des grandes entreprises tandis que la condition de vie des travailleurs a continué de se détériorer, le dernier exemple en date étant celui des travailleurs d’Olymel à qui on vient de faire subir une baisse de salaire de près de 30%.
Je vote Québec solidaire pour ses engagements concrets face aux conditions économiques et sociales des travailleurs, à l’environnement et à ses politiques culturelles, mais surtout pour le fait qu’il représente pour la première fois depuis la fin des années ’80 le réveil politique des travailleurs et des citoyens ordinaires, qui ont été les grandes victimes du courant néo-libéral. Un courant contre lequel Québec solidaire est véritablement la seule opposition dans la présente campagne électorale.