Archives de la catégorie: Brèves

Brèves

Grèce : La mondialisation verra-t-elle les États sous la tutelle des groupes financiers ?

Si la tendance se maintient, les pays occidentaux pourront difficilement se réclamer de la « démocratie » alors qu’on assiste avec la pression des groupes financiers sur la Grèce à une véritable mise sous tutelle du gouvernement, alors que les pressions se font de plus en plus grandes pour forcer de l’extérieur, la marche que le gouvernement grec devrait suivre. Le gouvernement dit d' »Unité nationale », composée des Conservateurs, des Socialistes du Pasok et de l’extrême-droite, n’arrivent toujours pas à s’entendre sur la réalisation des mesures irréalistes imposées par les créanciers, face au mécontentement populaire et au déclenchement d’une nouvelle grève générale, le gouvernement subit des pressions qui prennent de plus en plus l’allure d’ordres dictés par la Troïka (BCE, UE, FMI).

À lire : Les négociations continuent, le pays se met en grève générale
À lire aussi cette article de Marianne qui illustre la déchéance de tout un pays.

Brèves

Caterpillar : le Libre-échange avec les États-Unis et le Mexique continue ses ravages

Avec des profits de près de 5 milliards de dollars l’an dernier, et un chiffre d’affaires de 61 milliards de dollars, Caterpillar dont le PDG, Doug Oberhelman venait de voir son salaire doubler pour attendre 10,5 millions de dollars par année, demandait à ses employés de l’usine de fabrication de locomotives Electro-Motive Canada de London, en Ontario, de réduire leurs salaires de 50%. Devant le refus de ces derniers l’entreprise annonça brutalement la fermeture de l’usine et la délocalisation de sa production aux États-Unis et au Mexique. 465 travailleurs perdent ainsi leur emploi et viennent s’ajouter aux victimes directes du libre-échange avec les États-Unis et le Mexique. Les travailleurs de Caterpillar savaient depuis le début qu’avec des demandes si irréalistes, l’entreprise préparait tout simplement sa fermeture.
Le mouvement syndical met d’ailleurs les Canadiens en garde contre le projet de libre-échange avec l’Europe soulignant qu’il pourrait coûter jusqu’à 150 000 emplois au Canada.


Sources :
LaPresse.ca
Canadian News Wire
SCFP.CA

Brèves

SOPA : Le double langage des Républicains américains

Le front d’opposition qui s’est brandi contre les projets de loi SOPA (Stop Online Privacy Act) et PIPA (Protect Intellectual Property Act) présentement à l’étude au Congrès américain aura marqué des gains importants, le gouvernement américain craignant les conséquences économiques de la fermeture de sites comme Google et autres moteurs de recherches, après l’annonce par Wikipedia qu’il fermera sa version anglaise en substituant une page noire sur son URL en symbole de « grande noirceur ».

Derrière ces projets de loi se dessine la volonté des milieux idéologiques de droite, Républicains en tête, d’étendre l’hégémonie et le contrôle des grandes puissances contre la libre circulation de l’information dans une période de crise économique où les « va-t-en-guerre » ne cessent de répandre désinformation et propagande.

Le Guardian de Londres révélait d’ailleurs que l’auteur de la SOPA, le républicain Lamar Smith avait littéralement été acheté pour défendre son projet de loi. Cela au moment où, en pleine campagne électorale pour trouver un candidat à la présidence, les Républicains ne cessent de marteler qu’il faut réduire le rôle et la taille de l’État. Pas étonnant que Ruppert Murdoch qui n’a pas manqué de violer la vie privée par des écoutes électroniques illégales se soit rangé du côté des tenants des deux projets de loi.

Les grandes maisons de production cinématographique et du disque, Hollywood en tête, qui ont bâti leur succès en écrasant les auteurs font l’unanimité derrière le projet de Loi tandis que la plupart des grands moteurs de recherches et les intellectuels s’y opposent, tout comme la chambre des représentants, qui elle, craint surtout les conséquences économiques d’une action concertée contre l’adoption de la SOPA.

À lire sur le sujet :

Wikipedia fermera son site mercredi

Ruppert Murdoch s’en prend à Google

La maison blanche rejette la SOPA et la PIPA

Pétition en ligne pour protester contre la SOPA et la PIPA

Brèves

Espagne : Les écolos-communistes élargissent leurs appuis

Malgré la victoire sans équivoque de la droite espagnole face à une gauche socialiste molle et compromise, et malgré un système électoral pas tout à fait au point et fortement défavorable aux communistes (deux élus pour 1,000,000 d’électeurs avant les dernières élections), les écolos-communistes représentés sous la bannière : d’ Izquierda Unida, occuperont onze sièges à la chambre basse espagnole et pourront désormais former un groupe parlementaire.
Les partis politiques espagnols

Brèves

Repositionnement des forces militaires US

War Tour : départs et arrivées
L’art de la guerre

par Manlio Dinucci

Le 8 novembre 2011
il manifesto

Au Pentagone, on l’appelle « repositioning », repositionnement de forces militaires. C’est le grand Tour de la guerre, dont les localités préférées sont en Asie et en Afrique. En partance d’Irak, les troupes Usa. Immanuel Wallerstein qualifie ce départ de « défaite comparable à celle subie au Vietnam », parce que les « dirigeants politiques irakiens ont contraint les Etats-Unis à retirer leurs troupes » et « le retrait a été une victoire pour le nationalisme irakien ». Selon lui, après deux guerres, l’embargo et huit années d’occupation qui ont provoqué des millions de morts et d’énormes destructions, l’Irak sort plus fort et indépendant, puisqu’il arrive à imposer sa volonté à la plus grande puissance mondiale. Totalement différents les faits.

Pendant l’occupation, la Cia et le Département d’Etat ont travaillé en profondeur pour « une solution politique en Irak fondée sur le fédéralisme », selon l’amendement qu’a fait passer au sénat, en 2007, l’actuel vice président Joe Biden. Il prévoit « le décentrement de l’Irak en trois régions semi-autonomes : kurde, sunnite et chiite », avec un « gouvernement central limité à Bagdad ».

Le « décentrement », c’est-à-dire la désagrégation de l’état unitaire, est déjà en acte dans le secteur de base énergétique, avec des pouvoirs locaux qui passent des accords directs avec les multinationales, parmi lesquelles dominent les étasuniennes. Et les troupes Usa qui quittent l’Irak ne rentrent pas à la maison, mais sont en grande partie « repositionnées » dans d’autres pays du Golfe, où les Etats-Unis ont déjà un contingent de 40 mille hommes, dont 23 mille au Koweït, soutenu par de puissances forces navales et aériennes.

De plus, dans les Emirats arabes unis est en train de naître une armée secrète à disposition du Pentagone et de la Cia. « Cette robuste présence militaire dans toute la région prouve que notre engagement envers l’Irak continue », assure Hillary Clinton. Le plan prévoit de potentialiser militairement les monarchies de la région, en créant une sorte d’ « OTAN du Golfe ». Et de s’en servir aussi en Afrique, comme il est déjà advenu avec la participation du Qatar et des Emirats dans la guerre de Libye, tandis que des troupes irakiennes participeront en 2012 en Jordanie à la manœuvre régionale anti-guérilla Eager Lion.

C’est la nouvelle façon de faire la guerre -soutient-on à Washington- testée par l’opération en Libye, qui a montré comment, sans envoyer de troupes ni subir de pertes, « les dirigeants de certaines puissances de moyenne grandeur peuvent être renversés à distance », en utilisant des armes aériennes et navales et en faisant assumer le poids le plus important aux alliés. Parmi ceux-ci les nouveaux dirigeants libyens qui, selon des sources fiables, ont proposé à l’OTAN de créer en Libye une grande base militaire permanente. Le plan, décidé en réalité à Washington, prévoit la présence de 15-20 mille militaires, dont 12 mille européens, avec de considérables forces aériennes et navales. Essentielles pour la « sécurité intérieure » et à disposition pour d’autres guerres contre l’Iran et la Syrie.

Uri Avnery s’en trouvera content, lui qui a « béni » la guerre de l’OTAN en Libye [1], en soutenant cependant que « la Libye s’est libérée seule ». Et Farid Adly [2], persuadé que « le drapeau du roi Idris, celui de l’indépendance, n’est pas un symptôme de retour au passé », sera satisfait de le voir flotter sur une nouvelle grande base étrangère, qui remplacera celle de Wheelus Field concédée aux USA par le souverain éclairé Idris, mais fermée par le tyrannique Kadhafi.

— Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio —

Brèves

Le charnier qui aurait déclenché l’action des rebelles avec l’appui de l’OTAN en Libye

En mal de justifications pour leur intervention allant bien au delà de la résolution 1973 de l’ONU, les réseaux de communication de l’OTAN n’ont pas tardé à répandre cette nouvelle diffusée par le conseil militaire des rebelles libyens après leur découverte d’un charnier contenant les restes de plus de 1200 « victimes de Kadhafi » dans la prison d’Abou Salim à Tripoli.
La manchette a fait le tour du monde et fut présentée comme le point de départ de l’action des rebelles contre le régime Khadafi.
Il ne fallut pas plus de 24 heures néanmoins pour émettre de sérieux doutes sur la validité des faits annoncés. Le Nouvel Observateur écrivait le 27 septembre que des doutes existaient sur la réalité du charnier d’Abou Salim. Les restes osseux trouvés seraient de provenance animale. Peu importe, la nouvelle a fait son travail.

Brèves

Des menaces de mort contre deux journalistes à Tripoli

Communiqué :

Réseau Voltaire, lundi 22 août 2011, 13h20 GMT – Le Réseau Voltaire s’inquiète des menaces qui pèsent sur deux de ses collaborateurs à Tripoli. Mahdi Darius Nazemroaya, chercheur associé du Centre de recherche sur la Mondialisation, et Thierry Meyssan, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace, sont retranchés dans l’hôtel Rixos autour duquel d’importants combats ont lieu. L’ordre aurait été donné de les abattre.

Thierry Meyssan est à Tripoli depuis le 23 juin dernier. Il y a d’abord dirigé une équipe d’enquêteurs du Réseau Voltaire. Il mène depuis deux mois un travail d’information journalistique sur le conflit. Ses positions se distinguent de celles de ses confrères : il décrit la rébellion comme étant minoritaire et permettant de justifier aux yeux de l’opinion publique internationale une classique opération militaire.

Quelles que soient les positions défendues par Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan, leur assassinat serait inacceptable. Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan ne sont pas des combattants, mais des journalistes. Les personnes qui soutiennent cette guerre en pensant qu’elle est menée pour la démocratie et la liberté ne peuvent accepter qu’on assassine des journalistes.

À l’heure actuelle, cinq États leur ont offert leur protection diplomatique. Mais les combats autour de l’hôtel les empêchent de sortir et plusieurs de ces ambassades ont été encerclées afin de rendre tout accès impossible.

Sachant les menaces qui pèsent sur eux, Mahdi Darius Nazemroaya et Thierry Meyssan ne s’exposent pas à des « balles perdues ».

Le Réseau Voltaire appelle les citoyens des pays impliqués dans la guerre à faire pression sur leurs gouvernements afin d’assurer la sécurité de ces journalistes. Il demande à chacun de jouer son rôle de citoyen et de faire circuler cette information.

source : Infolettre de mondialisation.ca

Brèves

Cette guerre n’a rien à voir avec Kadhafi – Une autre guerre fondée sur des mensonges

Une entrevue en direct de Tripoli ler 22 août, avec Mahdi Nazemroaya, analyste pour le « Center for research on globalization » alors que l’hôtel où il se trouvait était attaquée par des tirs soutenus par l’OTAN et que lui-même fut la cible de ces tirs.

Brèves

Stratégie de l’Otan sous couvert de rébellion

À l’heure où les bombardements de l’OTAN frappent le quartier général de Kadhafi en Libye, il n’est pas inutile de mettre les choses en perspective.
La vérité comme on dit est toujours celle des vainqueurs et ces jours-ci les médias seront pleins de nouvelles « positives » à l’effet que les rebelles sont sur une marche victorieuse en Libye. En réalité la principale difficulté des rebelles tient au fait qu’ils ne sont pas assez nombreux pour gérer les affaires d’un pays et de sa capitale surtout, Tripoli, où la population leur est hostile. Avec le temps il deviendra de plus en plus évident que les rebelles en question ne sont en fait que des fantoches dans la stratégie de l’OTAN au Moyen Orient et en Asie centrale.


À lire à ce propos l’analyse de Michel Chossudovsky dans Mondialisation.ca : Vers une guerre élargie au Moyen-Orient et en Asie centrale

Brèves

Les masses populaires descendent dans la rue en Libye… pour appuyer Kadhafi

De nouvelles manifestations d’appui à Khadafi ont eu lieu aujourd’hui en Libye. Alors que l’OTAN n’a pas encore pu montrer ces masses populaires qui seraient derrière les rebelles et que les dirigeants libyiens avaient ou s’apprêtaient à massacrer, des manifestations monstres en appui à Khadafi ont lieu de plus en plus fréquemment en Libye. Et là ce n’est pas parce que ces manifestations n’ont pas lieu que nos médias les taisent.
On parle maintenant de la débâcle de l’OTAN en Libye