Le front d’opposition qui s’est brandi contre les projets de loi SOPA (Stop Online Privacy Act) et PIPA (Protect Intellectual Property Act) présentement à l’étude au Congrès américain aura marqué des gains importants, le gouvernement américain craignant les conséquences économiques de la fermeture de sites comme Google et autres moteurs de recherches, après l’annonce par Wikipedia qu’il fermera sa version anglaise en substituant une page noire sur son URL en symbole de « grande noirceur ».
Derrière ces projets de loi se dessine la volonté des milieux idéologiques de droite, Républicains en tête, d’étendre l’hégémonie et le contrôle des grandes puissances contre la libre circulation de l’information dans une période de crise économique où les « va-t-en-guerre » ne cessent de répandre désinformation et propagande.
Le Guardian de Londres révélait d’ailleurs que l’auteur de la SOPA, le républicain Lamar Smith avait littéralement été acheté pour défendre son projet de loi. Cela au moment où, en pleine campagne électorale pour trouver un candidat à la présidence, les Républicains ne cessent de marteler qu’il faut réduire le rôle et la taille de l’État. Pas étonnant que Ruppert Murdoch qui n’a pas manqué de violer la vie privée par des écoutes électroniques illégales se soit rangé du côté des tenants des deux projets de loi.
Les grandes maisons de production cinématographique et du disque, Hollywood en tête, qui ont bâti leur succès en écrasant les auteurs font l’unanimité derrière le projet de Loi tandis que la plupart des grands moteurs de recherches et les intellectuels s’y opposent, tout comme la chambre des représentants, qui elle, craint surtout les conséquences économiques d’une action concertée contre l’adoption de la SOPA.
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