Le journal La Presse, propriété de Power Corporation et de Paul Desmarais a toujours soutenu le Parti libéral du Québec. Les intérêts de la multinationale Power Corporation au Québec, au Canada et même en Europe, font de Paul Desmarais un chef de file de la grande bourgeoisie québécoise et un ami très proche des gouvernements du Québec et du Canada. Ce qui explique l’option fédéraliste avouée du journal La Presse. De la même manière d’ailleurs que son opposition farouche au Parti québécois et à toute velléité souverainiste du Québec.
Comment expliquer alors l’intérêt soudain du journal La Presse pour le PQ et les bons conseils qu’il promulgue à ce dernier face à la crise interne que le Parti québécois traverse présentement. Selon Alain Dubuc l’idée d’une alliance électorale avec Québec solidaire serait « suicidaire » pour le PQ tandis que selon Lysianne Gagnon ce serait du « masochisme électoral caractérisé ». Cherchez l’erreur!
Pour bien comprendre cet intérêt soudain du journal La Presse envers le parti de Pauline Marois, il vaut la peine de lire cet article paru dans Vigile le 18 octobre 2011. L’homme d’affaires Charles Sirois et Paul Desmarais sont les deux plus illustres représentants de l’establishment économique qui expriment ici la crise de confiance du grand patronat envers le PLQ et son soutien à la CAQ.
Or le plus récent sondage de Léger Marketing démontre que pour la première fois, la CAQ commence à baisser dans les intentions de vote des Québécois. On donne 33 % à la CAQ contre 27 % au Parti libéral et 25 % au Parti québécois tandis que Québec solidaire frôle les 10 %. Une coalition entre le Parti québécois et Québec solidaire serait susceptible d’accentuer cette dégringolade de la CAQ, dont les appuis sont jugés fragiles par Léger-Marketing. Une idée qui a de quoi faire frémir le grand capital. Non seulement ce faisant, le PQ devrait envisager des concessions à gauche sur son programme, mais de plus, le projet de créer une assemblée constituante visant à définir le type de souveraineté que le Québec désire, tel que le préconise Québec solidaire, pourrait offrir au Parti québécois une porte de sortie intéressante pour son projet de souveraineté qui stagne depuis des années.