Lors de son récent passage à Laval dans le cadre de sa tournée pré-parlementaire, Amir Khadir, co-porte-parole de Québec solidaire, a rencontré des intervenants pour ainsi dire, acquis à sa cause. Il venait justement leur apporter un espoir que les choses pouvaient changer et que ces changements sont parfois inattendus, qu’un rien peut faire basculer la balance. Après avoir rencontré les représentantes de la Table de concertation lavalloise sur la condition féminine ainsi que la Corporation du développement communautaire en avant-midi, il fit un détour au Cégep Montmorency où il rencontra les dirigeants de l’Association générale des Étudiants avant de s’asseoir avec les représentants du personnel enseignant, affiliés à la FNEQ, CSN.
C’est un accueil chaleureux que le député de Mercier a reçu à Laval. Il en profita pour faire valoir les propositions de sortie de crise préconisées par Québec solidaire, écouter les différentes doléances des intervenants communautaires et syndicaux qui doivent se battre quotidiennement contre les effets de cette crise et la bureaucratie institutionnelle. Dans plusieurs cas, Amir Khadir s’est engagé à défendre les différents dossiers qu’on lui soumettait, notamment celui des enseignants, qui dénoncent la vision de la Commission permanente de l’Éducation de l’Assemblée nationale. Cette Commission estime que la proportion financière devant être affectée à la tâche au sein des institutions collégiales, ne doit pas dépasser un maigre 10%.
Devant des étudiants sceptiques face aux possibilités d’une vraie transformation à gauche, craignant que Québec solidaire finisse par se ramollir comme souvent cela fut le cas des autres forces de changement une fois élues, Amir Khadir a rappelé aux étudiants comment les changements pouvaient parfois se développer rapidement. Se référant aux transformations en cours en Amérique latine et à l’arrivée de Barack Obama aux États-Unis, il a rappelé l’importance de faire converger le sentiment populaire avec la construction d’une véritable alternative politique. Amir Khadir a souligné que la crise économique actuelle avait peut-être ceci de bon qu’elle faisait valoir l’incapacité du système capitaliste de répondre aux besoins de la société et offrait la possibilité de penser à des solutions nouvelles.
Ce faisant, il en a profité pour bien distinguer entre les changements proposés par Québec solidaire et le socialisme traditionnel qui, malgré un système de propriété collective, ne pensait qu’en fonction de la croissance. Il faut aujourd’hui, a rappelé Amir Khadir, entrevoir la propriété collective sous des formes multiples et surtout, soumettre les objectifs de croissance aux impératifs d’un développement durable, écologique.
En conférence de presse, au terme de sa rencontre avec les intervenants locaux, Amir Khadir a dénoncé l’approche du maire Vaillancourt de Laval sur la question du transport en commun, notamment sur la question du pont de la 25 et du train de l’Est. À la veille d’achever son mandat, a souligné Khadir, le maire Vaillancourt devrait réfléchir à l’image qu’il veut laisser à la postérité. L’occasion lui est offerte aujourd’hui de se distinguer comme un maire qui aura vu loin, avec des solutions axées vers l’avenir.
Enfin, Amir Khadir a insisté sur la nécessité pour le Québec d’aller chercher de nouvelles sources de financement à la réalisation des politiques de sorties de crise. Il s’en est pris avec force aux faibles redevances payées par les entreprises qui exploitent nos ressources naturelles. Il a souligné qu’en creusant un peu, les solutions ne manqueront pas. Rappelant son discours du 8 décembre dernier, lorsqu’il fut élu, le co-porte-parole de Québec solidaire, faisant référence à la nécessité de décider de notre gestion économique face au pouvoir des grandes corporations et entreprises a dit « La souveraineté c’est cela aussi ».
En marge de ces rencontres, M. Michel Thibeault, Secrétaire général du Conseil régional de la FTQ du Montréal métropolitain a souligné son intérêt pour organiser une rencontre entre M. Khadir et les intervenants locaux de la FTQ pour les régions de la Rive-Sud, Montréal et Laval, possiblement en avril.