Ce qui devrait être clair pour tous c’est que le groupe État islamique a pris son ampleur dans la mouvance des groupes syriens dits rebelles. L’appui à ces forces meurtrières venait du Qatar, d’Arabie saoudite, de Jordanie et des pays occidentaux y compris de Turquie mais aussi, bien sûr, du Canada. Cet appui constituait une solution de rechange à leur incapacité d’embarquer le Conseil de sécurité de l’ONU dans une politique d’intervention pour défaire le gouvernement Assad.
Lorsque les ignominies commises par les Djihadistes n’étaient plus dissimulables les pays occidentaux n’ont eu d’autres choix que de dénoncer le groupe État islamique tel un docteur Frankenstein surpris par la férocité de sa propre créature. Mais les ramifications entre le groupe État islamique et les protagonistes d’une agression militaire contre la Syrie sont-elles vraiment disparues? On sait que des pays comme le Qatar qui partageaient l’opinion turque sur la question, hésitaient à se joindre à la coalition contre les Djihadistes si cette coalition n’en profitait pas pour attaquer par la même occasion la Syrie et le gouvernement de Bachar el-Assad, malgré la position du Conseil de sécurité. Et malgré certains reculs sur le terrain, les Djihadistes reçoivent toujours des fortunes du pétrole de contre-bande. Nos médias si prompts à nous donner des nouvelles parmi les plus invraisemblables dans les coins les plus reculés du monde (rappelez-vous ces femmes coréennes qu’on aurait tuées parce qu’elles n’avaient pas pleuré la mort de leur dirigeant) ne sont même pas capable de nous dire qui sont ces pays qui achètent ainsi le pétrole de contre-bande et financent par la bande le groupe État islamique, même si on sait que ces informations sont disponibles:
http://www.huffingtonpost.fr/2014/10/11/daech-petrole-etat-islamique-marche-petrolier_n_5964614.html
Un ami algérien me faisait remarquer récemment que les Djihadistes ne s’en étaient jamais pris à Israël. Je n’osais pas trop parier là dessus mais cette nouvelle qui vient de paraître m’a fait penser à la remarque de cet ami :
Enfin dit-on, jamais deux sans trois. Un Djihadiste se réclamant des services secrets canadiens.
Les questions auxquelles on aura certainement jamais de réponse sont : Était-il au service du Canada pour infiltrer les Djihadistes ou était-ce un Djihadiste ayant infiltré les services canadiens ou encore n’était-il qu’un simple agent de liaison?
Chose certaine, ça commence à faire pas mal de coincidences. Et le clou de toute cette affaire C’est John Kerry qui se dit maintenant prêt à négocier avec Assad, faisant porter le blâme de l’absence de telles négociations à ce dernier. Alors que les États-Unis ont refusé tous les appels en ce sens depuis 4 ans, qu’elles proviennent de Sergueï Lavrov ou de Bachar el-Assad.
Mon opinion, c’est qu’avec un tel état d’esprit ces éventuelles négociations, même si préférables à la guerre, n’augurent rien de bon.