Au débat des chefs, Françoise David devra avoir plus de mordant!
Le dernier sondage de La Presse illustre le fait que le débat des chefs sera particulièrement important dans la présente campagne électorale. Québec solidaire en entier doit bien véhiculer l’idée qu’au-delà de l’image d’une lutte à quatre ou cinq, c’est en réalité une lutte à deux qui se joue dans cette campagne. Une lutte entre Le PLQ, Le PQ et la CAQ d’un côté, qui fondamentalement défendent et jouent le rôle de la haute finance et des corporations quant au développement économique et de l’autre, Québec solidaire qui s’attaque de front aux tendances néolibérales du pouvoir.
Hier à Radio-Canada, Gérard Fillion demandait à Françoise David quand le cinq milliards d’investissements dans la nationalisation des ressources énergétiques sera rentable pour le Québec. Fillion voulait un chiffre précis en nombre d’années. C’est une erreur d’évaluer ainsi le concept de rentabilité. Surtout pour le parti qui venait tout juste d’expliquer pourquoi il ne considérait pas la croissance économique comme un objectif en soi. En réalité les investissements du Québec dans les ressources énergétiques sont rentables dès le départ. Au moment même où cela permet au gouvernement de planifier le développement en fonction des besoins économiques réels du Québec et de sa population et non plus pour le profit des grandes corporations.
Au sous-entendu que les riches pourraient quitter le Québec, la population sait très bien (et Québec solidaire devrait le savoir aussi) que personne ne pourra apporter hors du Québec nos ressources et nos richesses naturelles. Ce leurre médiatique ne passe pas la rampe. Il faut le dire et le répéter.
À la question du public retenue par Radio-Canada voulant que le programme de Québec solidaire soit utopique dans le contexte mondial où l’économie est en crise partout, suffit-il de dire que le programme est jouable et qu’il faille un début quelque part ? La réalité c’est que la crise est née justement d’une politique orientée vers les intérêts du capital, d’une économie casino et des profits outranciers des grandes corporations financières et industrielles. Tout le programme de Québec solidaire s’attaque de front à ce genre de développement en y opposant des mesures qui vont justement redonner un pouvoir d’achat à la population et relancer son économie. L’utopie c’est dans l’économie casino qu’elle réside et c’est pourquoi entre autres, elle est en crise.
Le programme de Québec solidaire est différent. Il faut débattre différemment.
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