Jean-Luc attendait patiemment à la caisse. Devant lui, Maryse qui venait de déposer sur le tapis roulant un immense bouquet de roses.
– Quelle chance il a lui de recevoir un tel bouquet.
– Ce n’est pas lui. C’est elle. Et elle c’est moi. C’est mon anniversaire aujourd’hui et j’ai décidé de me faire plaisir. Souper en toute intimité avec moi-même.
– Oh ! Quelle bonne idée.
répondit Jean-Luc. Puis s’adressant à la caissière
– Mme, svp. Auriez-vous l’obligeance de porter ces fleurs sur ma facture ?
– Oh wow !
dit Maryse confuse et sentant ses joues devenir toutes rouges.
– Mais, vous êtes sérieux là ?
– Bonne fête madame. Je suis sûr que vous les méritez bien ces fleurs.
– Vous ne me connaissez même pas
dit Maryse.
– Oh madame, ne vous plaignez pas. J’aimerais bien que cela m’arrive à moi.
dit la caissière, témoin malgré elle d’une extraordinaire rencontre.
– Je ne me plains pas. Je ne sais tout simplement pas quoi dire ni quoi offrir en échange.
– C’est gratuit madame. Votre beau sourire me suffit.
– Attendez un peu…
Maryse fouilla au fond de son sac à main et remis sa carte d’affaire à Jean-Luc. Maryse était décoratrice à son compte.
Jean-Luc fit de même.
– Avocat chez Tessier-Gravel. C’est quand même pas rien.
Maryse réalisait tout à coup que Jean-Luc était tout à fait le genre d’homme dont elle avait toujours rêvé. Beau, spontané, fonceur et tellement gentleman.
– Vous allez me trouver folle mais je vous invite à venir partager mon repas. C’est tout simple mais ce sera certainement plus agréable à deux.
Ils se regardaient déjà avec une certaine intensité.
– J’habite tout près.
– Alors Maryse, ce sera du rouge ou du blanc ?
– Du rouge, Jean-Luc. Mais j’offre le vin. Vous m’avez déjà donné les fleurs.
– Vous savez, ce n’était pas mon intention. Mais je suis libre et ce sera certainement une belle soirée.
Maryse et Jean-Luc se dirigèrent chacun de leur côté le coeur battant et certains tous les deux que quelque chose de spécial allait se passer.
Il suffit de quelques minutes à Jean-Luc pour se rendre chez Maryse.
– C’est beau chez-vous dites-donc.
– C’est mon métier vous savez. Oh mais vous êtes tout trempé.
– Oui le temps tourne au vinaigre. Mais je vois que vous n’êtes pas que décoratrice d’intérieur. Vous vous décorez aussi très bien dit Jean-Luc avec un léger sourire et un regard indiscret sur le décolleté invitant de Maryse.
– Difficile de penser qu’aucun homme n’était là pour vous offrir ces fleurs.
– Vous avez le don de me faire rougir. Voici un canapé, ce n’est pas grand-chose mais c’était pour moi toute seule. Quoique au fond, vous savez bien que je vous attendais.
répondit Maryse avec un air coquin.
Puis, jetant à son tour un regard coupable de haut en bas sur Jean-Luc, Maryse ajouta
– Vous êtes bel homme vous savez. J’aurais envie de vous demander si vous vivez seul ?
Pourquoi ne me le demandez-vous pas ?
– Parce que si je vous laisse comprendre que vous me plaisez… Ah et puis merde, oui vous me plaisez énormément. Je trouve tout simplement craquant…
Maryse s’était rapprochée du périmètre d’intimité de Jean-Luc qui, comprenant que son désir rencontrait celui de Maryse, posa tendrement la main sur sa joue.
– Et si nous prenions les canapés après…
Ils s’embrassèrent alors comme deux ados avec une envie irrépressible de faire l’amour. Maryse déboutonna la chemise de Jean-Luc et celui-ci ouvrit son corsage. Elle posa sa main sur son membre durci tandis que Jean-Luc lui caressa les seins et l’embrassa sauvagement tout en relevant sa jupe pour en saisir les fesses et enlever sa petite culotte. Jamais ni Maryse, ni Jean-Luc n’avait éprouvé un tel désir. Il ne pensait qu’à la pénétrer au plus profond d’elle-même et elle ne pensait qu’à se faire défoncer jusqu’à l’orgasme divin.
Alors qu’à l’extérieur le temps tournait à l’orage, le vent emportait les volets qui battaient sur le cadre de la fenêtre ouverte au rythme de leurs ébats amoureux.
La pluie pénétrait dans la chambre et mouillait leur peau, rendant leurs violentes et incessantes caresses toujours plus sensuelles et délirantes.
Maryse ouvrit les jambes et implora Jean-Luc :
– Baise-moi. Défonce-moi. Fais-moi jouir… Oui, oui, oui… je vais venir…
Et Maryse vint. Tout comme la foudre qui frappa à ce moment précis le montant du lit en acier dont Maryse tenait fermement les barreaux avec ses deux mains crispées à jamais.
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