Le Canada ressuscite la politique de confrontation de la guerre froide

La journée même où le ministre de la Défense, Peter Mackay annonce que le Canada utilisera une base militaire au Koweit pour maintenir sa présence dans le Golfe Persique, le ministre des Affaires étrangères, John Baird, annonçait de son côté l’intention du Canada de boycotter la Conférence de l’ONU sur le désarmement.

En prétextant du fait que la Corée du Nord présidera la conférence, le gouvernement Harper dévoile son désintérêt pour toute la question du désarmement. Il rejette en quelque sorte l’argument des États-Unis à l’effet que la présidence d’une telle conférence ne peut influencer d’une quelconque façon les décisions qui y seront prises.

Il est connu que le gouvernement canadien négocie présentement une présence militaire permanente en Afrique. Cela malgré le fait qu’aucune demande en ce sens ne lui ait été adressée et que le budget militaire du Canada ait connu une véritable explosion ces dernières années, grevant ainsi considérablement l’aide humanitaire du Canada à l’étranger et les services de santé qui sont en crise depuis plusieurs années au pays.

En invoquant le cas de la présidence de la conférence, le Canada a recours aux vieilles méthodes de la guerre froide. Il rejette les principes et les mécanismes de fonctionnement des Nations Unies qui favorisent le dialogue plutôt que la confrontation et leur oppose une politique d’isolement et de menace de force.

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