Archives du tag: Michel Chossudovsky

À voir, à lire, à écouter, à faire...

Michel Collon et Michel Chossudovsky à Montréal.

Dans le cadre d’une tournée au Québec le 4 juillet prochain, Michel Collon et Michel Chossudovsky donneront une conférence au Centre St-Pierre, à Montréal sur le thème: Les enjeux de la crise mondiale : Austérité, guerres, violence et mensonges. À ne pas manquer.

Sur le thème « Rencontre du savoir » Michel Chossudovsky sera aussi modérateur et conférencier d’une rencontre qui aura lieu à la Bibliothèque nationale du Québec le 6 et 7 juillet prochain. Participeront à la rencontre en tant que conférencier : Michel Collon, Pascual Serrano, Carlos Taibo, Theotonio Dos Santo, Micol Savia, Arleen Rodriguez et Jorge Valero. La rencontre est parrainé par la République bolivarienne du Venezuela au Canada

Repères

L’encerclement, un film audacieux

L’Encerclement, la démocratie dans les rets du néolibéralisme, de Richard Brouillette, est un film que je classerais dans les films osés. D’autant plus que le film a pris naissance dans la tête du réalisateur, à une époque où le modèle de la pensée unique était encore plus répandu qu’aujourd’hui, alors que la crise financière et économique confronte l’humanité à une crise profonde engendrée par le néolibéralisme. Et puis il y eut le 11 septembre qui est venu museler par anticipation toute forme de contestation de la puissante machine néolibérale. Il fallait donc un certain courage pour poursuivre la réalisation d’un film à contre-courant qui aborde le néolibéralisme non seulement du point de vue de la forme et de ses crimes, mais du point de vue de son essence même et des valeurs idéologiques qu’il véhicule.

Quelques rares voix s’élèvent contre ce moule uniforme de la pensée universelle moderne pour nous réapprendre à réfléchir : Ignatio Ramonet, Noam Chomski, Susan Georges, Omar Aktouf, Michel Chossudovsky… Richard Brouillette a rassemblé ces voix dans un excellent documentaire qui dénonce les dogmes les plus chèrement défendus par le néolibéralisme et qui se sont emparés non seulement de la droite, mais aussi des intellectuels auréolés d’une certaine gauche qui se confortent trop souvent à « dénoncer » le capitalisme avec les arguments de leurs adversaires..

Une pensée unique et totalitaire qui s’est substituée à une alternative qu’on dénonçait justement en l’accusant de totalitarisme.

Le film ne traite pas directement des ravages du néolibéralisme ni de ses effets économiques et sociaux désastreux dans le monde. Pas plus qu’il n’aborde les conséquences directes du démembrement des pays socialistes sur l’indépendance des pays en développement. Ironiquement, la pensée qui dénonçait le socialisme pour son manque d’ouverture au bipartisme tout en critiquant paradoxalement, le modèle du bipolarisme dans le monde, a joué un rôle déterminant dans l’apparition d’un modèle peut-être encore plus dangereux, avec des ramifications universelles.

Présenté dans une forme tout aussi audacieuse, l’Encerclement est un film d’entrevues réalisé en noir et blanc et en 16 mm. Les entrevues et leur contenu demeurent haletants et soutenus jusqu’à la fin. Hélas, les objectifs poursuivis par le néolibéralisme nous mènent tout droit, s’ils devaient s’exprimer sous forme de pronostic, à une terrible conclusion. Peut-être cela est-il dû justement au fait que le documentaire ne traite pas des solutions, pour ne pas dire «de la solution». Il nous force néanmoins à y réfléchir.

Dans les médias

La face cachée du budget Flahorty

Il n’y a pas de mots assez gentils pour qualifier l’événement : l’hypocrisie de Harper, la trahison d’Ignatieff, le complot de la droite… nommez-les. Nous venons d’assister à l’un des pires scénarios budgétaires que l’histoire moderne a rédigé pour le pays.

Dans un excellent article publié hier, Michel Chossudovsky, professeur d’économie à l’Université d’Ottawa révèle ce que le Parti libéral et les médias se sont bien gardés de rendre publique, avant le vote à la chambre des communes. Voyons maintenant comment Ignatieff qui prétend avoir mis le gouvernement en probation réagira. Oups ! Voilà une phrase de trop, car nous le savons bien comment il réagira, puisqu’il n’était pas sans connaître le véritable contenu du budget Flahorty. Voici l’article au complet de Michel Chossudovsky dont l’original fut publié dans L’Aut’ journal. Les parties soulignées l’ont été par moi.

« 200 milliards aux banques!

Les médias ont fait grand cas du déficit de 85 milliards sur cinq ans du budget Flaherty, mais ils ont complètement passé sous silence le montant faramineux de 200 milliards $ (12 pour cent du PIB) prévu dans ce que le gouvernement appelle un « Cadre de financement exceptionnel » pour venir en aide aux institutions financières canadiennes. En soi, ce transfert monétaire auprès des banques est la principale cause du déficit budgétaire et de l’endettement du gouvernement fédéral.

Déjà, le gouvernement Harper avait débloqué en catimini un premier montant de 25 milliards $ le 10 octobre dernier, puis un autre de 50 milliards le 12 novembre, pour racheter des prêts hypothécaires des institutions financières. Malgré l’importance des montants en jeu, ni les partis d’opposition, ni les médias n’ont crû bon de poser des questions au gouvernement, d’analyser les implications de cette « aide » aux grandes banques canadiennes.

Dans son budget, le ministre des Finances Jim Flaherty en rajoute. « Le gouvernement, peut-on y lire, achètera pour 50 milliards de dollars de blocs de prêts hypothécaires assurés au cours de la première moitié de 2009-2010 aux termes du Programme d’achat de prêts hypothécaires (PAPH) assurés. Cette somme s’ajoutera aux 75 milliards de prêts dont l’achat a déjà été autorisé, ce qui portera la taille du programme à 125 milliards. »

Le Cadre de financement exceptionnel comprend également, entre autres, un montant de « 12 milliards de dollars à la nouvelle Facilité canadienne de crédit garanti en vue de l’achat de titres à terme adossés à des prêts et à des baux portant sur des véhicules et du matériel ».

En fait, l’ensemble des mesures proposées représente un montant global de 200 milliards de dollars « afin d’appuyer l’offre de financement aux particuliers et aux entreprises ».

Le ministre des Finances affirme que « les emprunts contractés par le gouvernement pour financer les opérations du Programme d’achat de prêts hypothécaires (PAHP) et pour aider la Banque du Canada à injecter des liquidités dans le système financier n’augmentent pas la dette fédérale, soit le déficit accumulé, puisqu’ils sont compensés par des actifs financiers portant intérêt ». Cette interprétation est douteuse. Le déficit budgétaire augmentera en flèche afin de financer les banques.

Le gouvernement finance son propre endettement

Les bénéficiaires du renflouage bancaire sont également les créanciers du gouvernement fédéral. Les banques à charte sont les courtiers de la dette publique fédérale. Elles vendent des bons du Trésor et des obligations au nom du gouvernement. Elles détiennent aussi une portion de la dette publique.

Ironiquement, les banques prêtent de l’argent au gouvernement fédéral pour financer le plan de sauvetage et grâce à l’argent récolté par la vente d’obligations et de bons du Trésor, le gouvernement finance le plan de sauvetage par le biais de la Société centrale d’hypothèque et de logement. C’est un processus circulaire. Les banques sont à la fois les bénéficiaires du renflouage et les créanciers de l’État. Dans un sens, le gouvernement fédéral finance son propre endettement.

Même si les procédures liées au plan de sauvetage canadien diffèrent de celles du Trésor américain sous le Plan de sauvetage des actifs à risque (Troubled Assets Relief Program ou TARP), elles tendent vers un même but. Les deux programmes contribuent à la centralisation des banques et à la concentration de la richesse financière.

Sous le TARP, quelque 700 milliards de dollars du plan de sauvetage ont été alloués aux principales banques de Wall Street. La population canadienne représente environ 11 % de celle des États-Unis. Le premier plan de sauvetage canadien de 75 milliards est inférieur d’un peu moins de 11 % à celui de 700 milliards des États-Unis.

Aucun débat parlementaire

Le plan de sauvetage américain de 700 milliards, sous le Plan de sauvetage des actifs à risque, a fait l’objet d’un débat et d’une législation au Congrès.
Au Canada, au contraire, 75 milliards de dollars ont été octroyés en pleine campagne électorale aux banques à charte, sans que la population canadienne en soit dûment informée.

À cet égard, la presse financière et les médias canadiens ont une part de responsabilité. L’affaire a à peine été mentionnée et est passée pratiquement inaperçue, quelques jours avant une élection fédérale.

La couverture médiatique a été infime. Il n’y a pas eu de débat parlementaire. Aucune discussion, aucun débat, contrairement à ce que l’on aurait dû s’attendre des partis d’opposition, que ce soit avant ou après une campagne électorale.

Personne ne semble avoir remarqué quoi que ce soit. La plupart des Canadiens ne savaient pas qu’il y avait un plan de sauvetage de 75 milliards des institutions financières canadiennes.

On nous présente tout bonnement cette décision comme un effort « visant à réduire le resserrement du crédit » et à encourager les banques canadiennes à « délier les cordons de leur bourse et à prêter davantage aux entreprises et aux consommateurs ».

Le programme encourage la centralisation et la concentration de la richesse financière au détriment de l’économie réelle.

Les fusions et les acquisitions

Nous ne sommes pas face à un déficit budgétaire de style keynésien, lequel stimule les investissements et la demande de biens de consommation et mène à une augmentation de la production et de l’emploi.

Alors que le plan de sauvetage des banques constitue une composante des dépenses publiques, il ne servira pas à relancer l’économie. Le plan de sauvetage est un « cadeau » auprès des banques.

Les banques à charte canadiennes utiliseront l’argent du renflouage à la fois pour consolider leur position et financer l’acquisition de plusieurs institutions financières américaines « en difficulté ».

Par exemple, en 2008, TD Canada Trust a acquis la Commerce Bancorp du New Jersey, ce qui en fait la deuxième plus importante transaction canadienne d’un processus de fusions et d’acquisitions évaluée à 8,6 milliards de dollars US (Market Wire, 12 janvier 2009).

La filiale de la Banque Royale (RBC) à New York, RBC Centura, a acquis la Alabama National Bancorp pour un modeste 1,6 milliards de dollars. La Réserve fédérale a approuvé l’acquisition le 5 février 2008 (Florida Today, 12 février 2008).

En octobre 2008, la Banque Royale a annoncé qu’« elle avait complété l’acquisition de la division canadienne de ABN AMRO oeuvrant dans la location de locaux commerciaux et fournissant des crédits d’équipement aux compagnies canadiennes (Canada Newswire, 2 October 2008).

La déstabilisation de la structure fiscale fédérale

Il s’agit de la plus sérieuse crise de la dette publique dans l’histoire du Canada.

Le plan de sauvetage déstabilise la structure fiscale fédérale incluant la péréquation (transferts aux provinces). Il entraîne une montée en flèche du déficit budgétaire, lequel doit être financé aux dépens des contribuables. C’est toute la structure des finances publiques qui en affectée.

Le renflouage de 200 milliards de dollars sera d’une part financé par l’augmentation de la dette publique et d’autre part par des coupures dans les dépenses incluant les transferts aux provinces.

On peut s’attendre à un mélange de compressions budgétaires combinées à une hausse de la dette publique. La plupart des catégories de dépenses publiques (excluant la Défense) en seront probablement affectées.

La structure fiscale fédérale est compromise. La montée en flèche du déficit budgétaire finance le plan de sauvetage bancaire.

Dans les médias

Où sont les créanciers ?

Paradoxalement, le jour même ou Obama est investi des pouvoirs à la Présidence des États-Unis, les marchés financiers qui auraient normalement dû être rassurés, se sont effondrés. Michel Chossudovsky, auteur de « Mondialisation de la pauvreté », directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d’économie à l’Université d’Ottawa se demande qui sont les créanciers ?

Paru dans : mondialisation.ca


Sous-titre «Quand donc saurons-nous ?» :  «When Will We Ever Learn?» : phrase tirée d’une chanson «Where Have all the Flowers Gone» composée par Pete Seeger

Bourse baisse

Une atmosphère d’espoir et d’optimisme prévaut dans tout le pays. Le régime Bush est parti. Un nouveau Président est à la Maison Blanche.

Pendant que les États-Unis ont les yeux rivés sur la télévision diffusant en direct l’investiture présidentielle de Barack Obama, les marchés financiers dérapent.

Une grande « correction du marché » s’est produite. À l’abri des yeux du public, pratiquement inaperçue, s’est déroulée une nouvelle étape de la crise financière.

Immédiatement après l’investiture, le Dow Jones a plongé, affectant largement le cours des actions des plus grandes institutions financières.

La valeur de la cote boursière des grandes banques de Wall Street a fortement baissé. Royal Bank of Scotland a chuté de 69 pour cent dans les échanges à New York.

Cotes apparentés

Symbole

Cours

Change

Bank of America Corp

5,10

-2,08

Bank of NY Mellon CP

19,00

-3,96

Citigroup Inc

2,80

-0,70

Fifth Third Bancorp

4,22

-1,21

JP Morgan Chase & Co

18,09

-4,73

Source : Yahoo

Les déboires et la valeur comptable des pertes des grandes banques étaient connus bien avant la cérémonie d’investiture du Président Obama.

Alors, pourquoi maintenant ?

L’investiture du président Obama devrait donner confiance aux marchés financiers. Il s’est produit exactement le contraire.

Il n’y avait rien de spontané ni d’accidentel dans l’effondrement des valeurs boursières des banques.

Le discours du président Obama à l’extérieur du Capitole avait été rédigé à l’avance. Son contenu était soigneusement préparé.

Le président Obama a fait une référence explicite aux malheurs de l’économie mondiale, tout en soulignant que : « sans un œil vigilant, le marché peut échapper à tout contrôle. »

M. Obama a prévenu du fait que la reprise économique pourrait être difficile et que la nation doit choisir « l’espoir à la peur, l’union pour l’objectif au conflit et à la discorde » afin de surmonter la pire crise économique depuis la Grande Dépression. (Associated Press, 20 janvier 2009)

Il y avait de grandes attentes à Wall Street. De nombreux courtiers de Wall Street, qui n’avaient pas connaissance du contenu du discours d’Obama, avaient « parié » que les déclarations du président Obama contribueraient à stabiliser les marchés financiers.

Ceux qui ont rédigé le discours d’Obama étaient pleinement conscients de ses éventuelles répercussions financières.

Les grands espoirs sur le détail de la manière dont la nouvelle administration abordera la montée de la crise bancaire et l’économie défaillante ont été refroidis après le discours d’investiture. (Reuters, 20 janvier 2009)

Ce n’est pas un hasard si le président de la Securities and Exchange Commission, Christopher Cox, nommé par Bush en 2005, a démissionné le jour même de l’investiture présidentielle, entraînant un grand vide pour l’adoption des décisions cruciales de la réglementation financière. Son successeur, Mary Shapiro, ne prendra ses fonctions qu’au terme des longues auditions d’approbation au sénat.

Ceux qui avaient une connaissance préalable, et/ou avaient obtenu des informations, du texte du discours d’Obama, et qui avaient la possibilité de « mettre le marché en mouvement » au bon moment et au bon endroit, avaient tout à gagner dans la conduite de grandes opérations spéculatives sur les marchés boursiers et des échanges de monnaie.

Des opérations spéculatives de ce genre étaient-elles planifiées à l’avance pour le 20 janvier ? (Voir la vidéo)

Y a-t-il eu un effort concerté et délibéré pour « court-circuiter le marché » le jour même de l’investiture présidentielle ?

Sur les marchés des changes, le mouvement a été inversé, le dollar US était en hausse, l’euro, la livre sterling et le dollar canadien en chute libre. Le gouverneur de la Banque centrale du Canada a choisi la date de l’investiture présidentielle pour annoncer la réduction du taux directeur, apparemment dans une « enchère pour stimuler l’économie et relancer le prêt au consommateur et aux entreprises. » Impact : la valeur du dollar canadien a diminué de façon spectaculaire par rapport au billet vert.

Où sont allés tous les créanciers ?

Les plus grandes institutions financières seraient en eaux troubles et endettées envers des créanciers anonymes. Depuis le déferlement de la crise financière, l’identité des créanciers reste un mystère.

Au fil des ans, l’establishment financier privé a instauré des hedge funds (fonds de placement, littéralement fonds de couverture et/ou spéculatifs) toujours enregistrés au nom de particuliers fortunés. De grandes richesses ont été transférées des grandes institutions financières vers ces hedge funds appartenant au privé, qui échappent largement à la réglementation gouvernementale.

Pourquoi les banques sont-elles endettées ? Envers qui ? Sont-elles les victimes ou les bénéficiaires ? Sont-elles les débiteurs ou les créanciers ?

Au fil des ans les plus grandes banques des États-Unis se sont séparées d’une partie de leurs bénéfices excédentaires en faveur de divers groupes de mandataires financiers : hedge funds, comptes dans les paradis fiscaux sous les tropiques, etc.

Bien que ces transferts de milliards de dollars soient transférées par voie électronique d’une entité financière à une autre, l’identité des créanciers n’est jamais mentionnée. Qui ramasse ces dettes de plusieurs milliards, qui sont les principaux responsables de la manipulation financière ?

Selon toute probabilité, l’effondrement de la valeur boursière des actions bancaires était connu d’avance. Les banques avaient déjà transféré en toute sécurité leur butin dans un paradis fiscal.

Les banques sont en grande difficulté après avoir reçu les centaines de milliards de dollars de l’argent des opérations de sauvetage.

Où est passé l’argent des opérations de sauvetage ? Qui encaisse les multi-milliards de dollars de l’argent des opérations de sauvetage du gouvernement ? Ce processus contribue à une concentration sans précédent de la fortune privée.

La presse reconnaît l’existence des milliards de dollars de la « dette interbancaire. » Mais pas un mot n’est dit sur les créanciers.

Il y a un créancier pour chaque débiteur.

Est-ce de l’argent que les élites se doivent à elles-mêmes ?

En fin de compte, ceux qui détiennent ces billions vont, à leur façon, «recoller les morceaux». Leur énorme fortune monétaire sera convertie en actifs par des acquisitions d’entreprises en faillite.


Le réveil au lendemain de l’investiture présidentielle

Et, au lendemain des espoirs et des promesses de l’investiture présidentielle, la classe moyenne étasunienne qui avaient investi dans des actions bancaires « sûres » en viendra à réaliser une fois de plus qu’une partie de ses économies de toute une vie ont été confisquées.


Texte original en anglais : Obama Inauguration: Slide on Wall Street. Where have all the Creditors Gone?…, publié le 20 janvier 2009.

Traduction: Pétrus Lombard. Révisée par Mondialisation.ca.