J’ai marché ce soir, la route dans le noir
des camions ont effleuré
mes tissus de vêtements donnés
ces camions qui lèchent la peur
sur mon corps
comme le taureau quand il frôle
la cape du toréador
cette nuit un camionneur m’a dit
qu’y a eu ben peur
m’a vu à derniere minute
pensait qu’y m’avait frappé
a regardé dans son miroir
a vu mon corps
comme le taureau quand il frôle
la cape du toréador
REFRAIN
si belle, si belle, si belle
même si j’ai encore gagné
la danse de l’intensité
y a juste le vent
des camions qui foncent sur moé
pour m’aider à cicatriser.
ça fait drôle tomber en amour dans chaque ville
des camions femmes qui foncent
que j’peux pas éviter
comme le taureau quand il frôle
la cape du toréador
chaque fois je me retrouve par terre ben assommé
de nouveaux trous dans ma cape ensanglantée
mon coeur échec et mat
camions femmes qui laissent des marques
comme l’a bien vu le camionneur
sur mon sourire
quand il m’a embarqué
aux petites heures.
Pierrot
vagabond céleste