j’ai marché
ce soir
la route dans le noir
des camions ont effleure
mes vêtements d’tissus donnés
ces camions
qui lèchent ma peur
sur mon corps
comme le taureau
quand il frôle
la cape du
toreador
un camionneur
m’a dit qu’y a eu ben peur
m’a vu a dernière minute
pensant qu’y m’avait frappé
a r’gardé dans son miroir
a vu mon corps
comme le taureau
quand il touche
la cape du Toreador
REFRAIN
si belle, si belle,si belle
dans chaque ville
même si j’ai encore gagné
la danse de l’intensité
ville par ville
y a juste
les camions qui foncent sur moé
mille par mille
pour
m’aider à
cicatriser
COUPLET 2
ça fait drôle d’être reluqué
par des femmes, en plein hiver
de mon être
ces camions femmes
qui foncent sur moé
qu’j’arrive pas a éviter
camions femmes
qui lèchent la peur
sur mon corps
comme le taureau
quand il perce
la cape du toreador
COUPLET 3
dans chaque ville
j’me r’trouve par terre
ben assommé
des maudits trous
dans ma cape
des tripes
en échec et mat
camions femmes
qui laissent des marques
sur ma chair
comme l’a bien vu
l’camionneur
qui ma embarqué
tout à l’heure
Pierrot
vagabond céleste